C’est l’ambition du nouveau Quartier Latin Jazz Club lancé il y a quelques mois par Jean-Paul Boutellier, le créateur de Jazz à Vienne. Faire venir dans un esprit club de grandes pointures du jazz international, mais aussi donner l’occasion aux nombreux musiciens locaux de Lyon et de sa région, de s’exprimer.
C’était le cas dimanche 7 avril à 18 heures au musée de Saint-Romain-en-Gal avec une création du contrebassiste viennois Pascal Berne qui était sur scène accompagné du pianiste François Raulin et de la chanteuse d’origine espagnole, Laura Tejeda.
L’occasion d’’entendre Pascal Berne à Vienne car s’il est beaucoup engagé tant à Grenoble et Valence et ailleurs en France, il se produit peu à Vienne.
Vivant à Vienne depuis de nombreuses années, ce contrebassiste, compositeur et arrangeur est né en Isère à Viriville. Il a composé pour divers artistes comme Romane, Christian Toucas et Michèle Bernard, notamment.
Ce musicien de 63 ans a été élève au Conservatoire à rayonnement régional de Grenoble et a commencé sa carrière d’instrumentiste par le…cor d’harmonie dont il est médaillé d’or de solfège et d’écriture.
Au cours de sa carrière, Pascal Berne a joué avec les plus grands, tels que Andy Sheppard, André Ceccarelli, Romane, Rolando Faria, Daniel Mille, Christophe Monniot, Marc Ducret, François Thuillier, et bien d’autres.
Il a également à son actif plusieurs disques, notamment l’un avec le chanteur David Linx autour des chansons de Davis Bowie et en prépare actuellement un autre en compagnie du célèbre guitariste Nguyên Lê qui sera enregistré à l’automne.
Il dirige depuis une dizaine d’années une grand formation de vingt-cinq instrumentistes, « Jav-Contreband », le big band de « Jazz Action Valence ».
Mais ce n’est pas tout, car depuis 2000, il est le cofondateur de l’association « La Forge » et du label du même nom en compagnie de François Raulin et Michel Mandel. « Cela fait vingt-cinq ans et nous sommes toujours bourrés de projets », s’enthousiasme encore Pascal Berne.
C’est dans le cadre de ce qu’il a intitulé des Haïkus, de petites formes musicales « imaginées pour créer de nombreuses rencontres et de nouveaux répertoires » qu’il a présenté dans le cadre du Quartier Latin Jazz Club au musée de Saint-Romain-en-Gal.
Et ce, en compagnie d’un trio composé de Laura Tejeda, chant, François Raulin, piano, sous l’intitulé de « Black is The Colour », un titre issu d’une composition d’origine irlandaise, une création musicale inspirée « de chants du monde. »
Le trio mené par Pascal Berne a ainsi revisité des mélodies d’auteurs inconnus, ancrées dans l’inconscient collectif de nombreux pays, à l’Est de l’Europe, notamment : des musiques nées dans un inconscient collectif sans doute très Jungien, suscitant une émotion à fleur de peau.
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C’est autour de la voix magnifique de Laura Tejeda, capable de dépasser les langues et les frontières, et avec un attachement évident à l’improvisation, l’essence du jazz, musique de la liberté, et aux modes de jeu qui relient ces trois musiciens, que s’est articulée cette création qui a suscité l’enthousiasme du public…
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