Alors que le matin sera pour la seconde fois consacrée à “l’Afrocarnaval des animaux” avec les écoliers, l’Afrique sera également à l’honneur ce soir, au théâtre antique de Vienne, vendredi 25 juin. Le top départ des concerts nocturnes sera donné pour se prolonger jusqu’au 10 juillet.
Pour cette soirée africaine, trois facettes très complémentaires du continent noir apparaîtront sur scène.
C’est la Sénégalaise Julia Sarr qui apparaîtra la première à 20h30 sur la scène du théâtre antique.
Révélée aux côtés du pionnier de l’Afrobeat Tony Allen, dont elle fut l’une des choristes au début de sa carrière, Julia Sarr n’a pas tardé à devenir l’une des vocalistes les plus demandées par les plus grands noms de la musique africaine, de Lokuza Kanza à Youssou N’Dour, en passant par Oumou Sangaré et Miriam Makeba, à qui elle a prêté sa plume.
La France est sa terre d’adoption depuis des décennies. Elle a travaillé avec Jean-Jacques Goldman, MC Solaar, Michel Fugain, Pascal Obispo ou encore Francis Cabrel, prouvant la polyvalence qui a fait d’elle une sidewoman des plus précieuses.
Patiemment, au fil des années elle a bâti sa propre musique. Ce soir, le concert devrait être au creuset de toutes ces influences.
L’inventeur du Blufunk
Suivra, aux alentours de 21h30 : le guitariste Keziah Jones qui sera accompagné sur scène du chorégraphe danseur nigérian Qudus Onikeku
Dès la sortie de son premier album en 1992, le jeu de guitare énergique et percussif de Keziah Jones, et sa sonorité dansante comme le son d’un groupe funk et poignant comme la voix d’un chanteur de blues ont fait l’effet d’une bombe. Le Blufunk était né.
Depuis, de studios en scènes de festivals, le natif de Lagos a sans cesse affiné son style unique.
Pour cette soirée au théâtre antique, le guitariste a vu les choses en grand : son concert en trio sera précédé d’une jam session d’un nouveau genre mêlant danse et musique, avec le chorégraphe-danseur nigérian Qudus Onikeku, le tout, en partenariat avec la Biennale de la danse de Lyon.
Line-up : Keziah Jones (v, g), Joey Grant (b), Mcknasty (dms). Production: The QDance Company – Lagos et Biennale de la danse de Lyon 2021. Production déléguée France: YK Projects.
Un monument de la musique africaine
C’est la star des stars africaines, Salif Keita le chanteur albinos qui terminera cette soirée africaine.
L’histoire de Salif Keita est celle d’un long combat : chassé très jeune de son village, créateur d’une fondation pour les albinos et engagé dans la vie politique de son pays natal, il n’a eu de cesse de défendre le droit à la différence dont il a longtemps été privé.
Mais à soixante-dix ans, dont cinquante d’une carrière qui l’a vu devenir l’un des musiciens africains les plus reconnus dans le monde, il a sorti en 2018 l’album “Un Autre Blanc”, qu’il désignait alors comme le dernier de sa carrière. Et s’il n’a pas renoncé à se produire en public, «le rossignol du Mali» se fait discret sur les scènes des festivals. Son concert ce soir au théâtre antique de Vienne sera l’une des rares occasions de voir sur scène ce monument de la musique africaine.
Line-up : Mamadou Diabaté (kora), Bah Kouyaté (back-v), Bintou Soumbounou (back-v), Abou Cissé (prog), Djessou Mory Kanté (g), Mamadou Prince Koné (calabash), Ibrahima Traoré (b), Mamadou Koné (perc)
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