Le festival Jazz’NKlezmer de Lyon se termine en beauté avec « les noces yiddish »

Le Festival Jazz N’Klezmer  qui se déroule à la fois à Paris et Lyon est dans le monde musical une sorte d’OVNI car associant le Jazz et  cette tradition instrumentale des Juifs ashkénazes d’Europe centrale et orientale qu’est le Klezmer.  Une musique souvent présente dans les Festivals de Jazz, comme par exemple l’année dernière à jazz à Vienne avec l’Américain David Krakauer.

Une bonne raison à cela, c’est l’une des rares musiques qui, avec le Jazz laisse une part à l’improvisation de ses musiciens.

Les éléments essentiels de la tradition Klezmer comprennent des airs de danse, des mélodies rituelles et des improvisations virtuoses.

Ce genre musical dont le renouveau date des années 70, notamment aux Etats-Unis via l’adoption d’éléments de big-bands était beaucoup joué dans les mariages. Ce qui fait le charme du jazz est sa porosité !

D’où l’intérêt présenté par le dernier concert du Festival Jazz’N Klezmer qui a été donné le samedi 14 décembre, salle du Tonkin à Villeurbanne.

Ce Festival qui a l’ambition de représenter les différentes facettes du renouveau de cette musique vient en effet de se terminer sur la métropole lyonnaise avec justement l’un des ses points d’orgue, la musique de mariage…

Et ce avec sur scène Marine Goldwaser qui est l’une des solistes les plus en vue de la scène Klezmer : elle joue de la clarinette de la flûte et chante. 

C’est cette jeune musicienne survitaminée qui  a créé l’ensemble Mish-Mash et est à l’origine du concert « Noces Yiddish » qu’elle a conçu avec sa formation.

Avec ce spectacle et cette formation de six musiciens, accompagné des textes ciselés d’un poète yiddish de New York, on entre musicalement de plain pied dans une noce yiddish traditionnelle où, du matin jusqu’au soir, musique, cuisine, vin et bons mots se disputent l’avantage.

Joie, larmes, soupçon de folie très Mittel Europa  se juxtaposent tout au long de ce concert de près de 2 heures qui permet d’approcher cette musique à la fois traditionnelle, et toujours contemporaine,  s’appuyant sur des instruments à vent, mais aussi le violon et le cymbalum, un instrument à cordes de la famille du tympanon, une sorte de vibraphone rom. Le tout, assurément  jubilatoire..!

Line-up-Marine Goldwaser  : clarinette, flûte, direction artistique ; Mihai Trestian : cymbalum ; Rémy Yulzari : contrebasse ; Jean-Christophe Gairard : violon ; Michaël Joussein : trombone et Bastien Charlery : chant, accordéon.