Vous avez loupé Emile Parisien à l’Amphi de l’Opéra de Lyon il y a quelques jours ? Séance de rattrapage jeudi 6 avril à l’Iris de Francheville, dans le cadre de Fort en Jazz. Gare : places limitées. Cette fois, le jeune saxophoniste revient dans un format qu’il chérit entre tous. Un duo : lui-même au sax-coule-de-source et, à ses côtés, Vincent Peirani, à l’accordéon. Avec la magie d’internet, on s’évitera de longues digressions en allant piocher illico dans les quelques concerts du duo disponibles sur la toile.
Car Emile Parisien et Vincent Peirani n’en sont pas à leur coup d’essai. On s’en doute. On vous le confirme. La rencontre date déjà de plusieurs années. A déjà donné lieu à des traces discographiques qu’on ne saurait trop vous recommander, ce « Belle Epoque » signé Peirani & Parisien Duo Art, dans lequel se nichent quelques jolis thèmes sans doute repris ce soir, (Egyptian Fantasy, Hysm). Enfin, on l’espère.
Sax-accordéon ? Pas à proprement parler l’alliance musicale dont on rêve de prime abord. Sécheresse du «piano à bretelles », brutalité du sax, rythmique réduite à la portion congrue. C’est donc ailleurs que les oreilles doivent se porter. Et pourquoi pas vers cette douceur altière dans laquelle le duo vous emmène. Peirani, à ce sujet, pratiquerait plutôt l’anti-accordéon.
Accordéon pointilliste, délicat, suave…
Une autre école, un autre ton, une autre approche de cet instrument longtemps confiné dans une virtuosité forcée. Ici, rien de tel. L’accordéon se fait volontiers pointilliste, délicat, suave. En parfaite harmonie avec le saxophone d’Emile Parisien.
Lui, à quoi bon le présenter ? Danse scénique guère éloignée des lents balancements du crotale, les joues à la Gillespie, le cheveu ébouriffé. C’est peu dire que le saxophoniste a réglé une fois pour toutes son rapport avec la scène et le public venu l’écouter. Mais c’est pour mieux laisser place à la musique, à ce souffle venu d’ailleurs qui éclate progressivement sans qu’on y prenne gare. Il en ressort comme un envoûtement surprenant, envoûtant. Et sans qu’on comprenne bien d’où émane cette inspiration.
Il y a quelques jours, c’était en quartet à l’Opéra de Lyon. Fraîcheur, spontanéité et persuasion jouent à plein chez ce musicien qui s’est constitué un univers musical ô combien personnel, qui fait que les rencontres qu’il provoque n’ont jamais rien d’anodin.
Bref, rendez-vous tout à l’heure. Il vous en dira plus.
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