Le Festival Jazz à Vienne se réserve-t-il en cette 39ème édition de l’an de grâce 2019 pour son quarantième anniversaire, l’année prochaine ? Peut-être. Toujours est-il que ce festival dont l’un des fils rouges cette année est constitué par la célébration des chants de lutte et de contestations, n’offrira, hormis Diana Krall, Bobby McFerrin ou Chucho Valdès que peu de stars. En revanche on aura droit à pas mal de créations et à de nombreuses « Nuits » thématiques. Première incursion dans le programme qui se déploiera du 28 juin au 13 juillet.
Hormis Diana Krall, Bobby McFerrin ou Chucho Valdés, pas d’énormes pointures, cette année : l’édition 2019 de Jazz à Vienne semble vouloir aller dans toutes les directions, sans en oublier aucune.
Avec sans doute ce résultat : on devrait y faire de belles découvertes, le plus souvent dans le cadre d’un jazz métissé, voire multi-métissé.
Deux fils rouges sont annoncé par Benjamin Tanguy, directeur artistique du Festival : les chants des luttes et des mouvements de contestations ; ainsi que le monde caribéen.
L’ADN de Jazz à Vienne pour ne pas ressembler aux autres festivals est de multiplier les créations, les concerts d’un soir que l’on ne reverra plus.
Ce sera le cas de la première soirée du Festival, le vendredi 28 juin autour du gospel et des chansons pénitentiaires qui rassemblera notamment les chanteuses Camille et Sandra Nkaké, avec le pianiste et arrangeur Raphaël Lemonnier.
Un invité surprise sur scène : le saxophoniste Raphaël Imbert qui aura animé le matin même le concert jeune public devant 6 000 élèves réunis au théâtre antique, en lever de rideau du Festival.
Autre création : le samedi 6 juillet, celle qui réunira sur la même scène les jumelles franco-cubaines Ibeyi, filles du batteur Chucho Valdès, accompagnées par le trompettiste Eric Truffaz.
Une autre particularité de cette 39ème édition est la multiplication des nuits à thème. Outre la traditionnelle « Nuit du Blues » avec Ben Harper en vedette ; cette année verra l’irruption d’une « Nuit Flamenco » avec Chick Corea et Juan Cormona ; une « Nuit Caraïbes » permettra aussi de fêter les 40 ans du groupe antillais Kassav et de danser en écoutant les airs rétro de Calypso Rose, une soirée qui devrait être chaloupante à souhait. Elle rendra notamment hommage à Nat King Cole, mais pas que : Aretha Franklin, The Melodians…
Il faut y ajouter une « Nuit cubaine » avec le retour de Chucho Valdés qui rendra à sa façon un hommage au trompettiste Roy Hargrove, récemment disparu.
Enfin, une « Nuit Cubaine » permettra de fêter les 60 ans de scène de Manu Dibango, 85 ans, que l’on n’avait pas ouï depuis longtemps à Jazz à Vienne. Il sera accompagné en première partie par la chanteuse malienne Fatoumata Diawara.
Pour terminer les « Nuits » à thème, une dernière consacrée à la « New Generation », le jeudi 4 juillet, permettra de revoir Snarky Puppy, un collectif de musiciens hyper-talentueux qui avaient fait forte impression lors de leur dernier passage à Jazz à Vienne. Il sera accompagné ce soir là par un autre collectif, composé cette fois de femmes et basé à Londres, « Kokoroko » dont le dernier clip a été vu 24 millions de fois sur YouTube…
N’oublions tout-de-même pas Diana Krall qui le mardi 9 juillet donnera un aperçu de son quinzième et dernier album ; mais aussi John Zorn qui mènera un véritable marathon musical pendant quatre heures en jouant avec…quatorze groupes différents, le mercredi 10 juillet ; voire encore Parov Stelar, le jeudi 11 juillet…
Ce dernier nom ne vous dit peut-être rien, mais le théâtre antique de Vienne sera sans doute la plus petite salle au sein laquelle il se produira cet été où il n’a que quatre dates de programmées. Parov Stelar est un DJ de renommée internationale dans le domaine des musiques électroniques. Il a notamment joué devant 100 000 personnes à la Fête de l’Huma.
Enfin, la dernière nuit du Festival viennois, la traditionnelle « All Night Jazz », le 13 juillet, verra monter sur scène parmi les six formations annoncées, à la fois Thomas Dutronc qui sera accompagné des « Esprits Manouches » et une chanteuse plutôt rare en France, Neneh Cherry, la belle fille du trompettiste Don Cherry qui l’a couvée… Rêveries électroniques et rythmes accidentés assurés…
Le Festival s’est-il gardé les grosses pointures pour 2020, année du 40ème anniversaire du festival..? Peut-être bien…
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