Le guitariste inaugure le Club de Minuit 2019 en important sous nos yeux une musique dans laquelle il excelle
Il s’appelle Melvin Taylor. Originaire de Chicago. Particularité : a toujours joué et chanté du Blues de l’autre côté de l’Atlantique et, a fait de temps en temps des incursions en Europe. Comme c’est le cas cet été. C’est donc à ce guitariste que revient l’honneur d’ouvrir le Club de Minuit 2019., l’autre scène du Festival.
L’homme n’est donc pas le premier venu et on peut presque regretter qu’il ne soit pas programmé au Théâtre antique le temps de la soirée Blues. Car tout respire l’authentique chez ce Monsieur qui non seulement chante le blues comme peu de monde, mais qui domine aussi comme rarement le jeu de guitare. D’où une sorte de dialogue à deux sur des tempos lents où sa six cordes prend une ampleur insoupçonnée. Melvin Taylor a du métier : une vie pratiquement consacrée à cette musique marquée par The Legendary Blues Band qu’il rejoint à l’âge de 20 ans nous dit-on.
Sans doute il participera à bien d’autres formations par la suite, dont les siennes mais celle-ci reste dans les annales puisqu’y figure le grandissime Pinetop Perkins avec lequel on trouve évidemment quelques similitudes.
Si le cadre rythmique dans lequel il s’exprime n’a rien de vraiment surprenant, c’est surtout par son jeu de guitare que Melvin Taylor en impose : tour à tour véloce ou marchant au pas du bison (enfin…laissez-moi imaginer).
Accentuant le spleen ou les passions éconduites soupirées au fil des morceaux, ce jeu appelle tous les autres à la rescousse, du blues le plus traditionnel à du Hendrix novateur distillé à petites touches.
Derrière, évidemment, ça bétonne sec, surtout avec les trois musiciens présents ce soir : Brian T aux drums, Bernell Anderson aux keyboards, BT Richardon à la guitare basse et donc Melvin Taylor à la guitare.
Comme souvent, pour ceux qui ne pourront pas accéder au Théâtre pour cause de trop-plein restera les disques : la carrière de Melvin Taylor a heureusement donné lieu à de nombreuses traces discographiques.
Ne pas oublier également qu’à Cybèle sur le coup des 17 heures, l’homme de Chicago donnait un avant-goût du programme de ce soir. Cadre rêvé pour séance d’entraînement. Pas mal.
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