La 37e édition du festival de Jazz de Belgrade (Serbie), créé en 1971, s’est déroulée du 26 octobre au 1er novembre 2021. Cinquante ans après sa première édition, sa flamme est plus que jamais incandescente.
Créé le 31 octobre 1971, le Newport Jazz Festival à Belgrade avait réuni sur 4 soirées, du 31 octobre au 3 novembre 1971, les formations de Duke Ellington, Kid Thomas, Ornette Coleman, Miles Davis (avec Gary Bartz et Keith Jarrett notamment), Dizzy Gillespie et Gary Burton. Grâce au talent du regretté George Wein, pianiste, producteur et précurseur des festivals de jazz.
Il a notamment fondé, en 1954, le festival de Newport, le tout premier festival de jazz en plein air organisé aux Etats-Unis. Décédé le 13 septembre 2021 à l’âge de 95 ans, George Wein a organisé et/ou inspiré les plus grands festivals internationaux (New-Orleans, Los Angeles, Chicago, Paris, Nice, Varsovie, Tokyo, Belgrade, Jazz à Vienne).
La première édition officielle du Newport Jazz Festival à Belgrade a été précédée en 1970 par une soirée qui avait réuni Earl Hines, Anita O’Day et Charles Mingus. Un concert-test dont le succès encouragera la naissance de l’événement et sa pérennisation. En 1974, le festival prendra définitivement le nom de « Belgrade Jazz Festival ».
Cinquante ans plus tard, le BJF n’a pas pris une ride. Toujours à l’affût de propositions audacieuses, Vojislav Pantic, directeur artistique du festival de Belgrade depuis 2005, a su trouver l’équilibre entre tradition et modernité, ancrer l’événement dans une dimension européenne, l’élever au rang des festivals de jazz internationaux et dénicher de jeunes talents. De très nombreux médias américains, russes, britanniques, italiens, allemands, autrichiens, italiens, espagnols… le fréquentent chaque année.
Sa philosophie : continuer à interpeler le public et développer de nouvelles générations de public. Grâce à lui et à son équipe, la flamme du festival, n’en finit pas d’illuminer la planète jazz et la ville de Belgrade.
Cette année, le festival a célébré son jubilé pendant 7 soirées autour d’un riche programme : plus de 25 groupes, soit une centaine de 100 musiciens issus de 18 pays différents.
Theo Croker a été la vedette de la soirée d’ouverture, le 26 octobre 2021. Petit-fils de Doc Cheatham, Theo Croker est trompettiste, compositeur, producteur et chanteur. Il a débuté sa carrière entre l’Asie (Shanghai) et les Etats-Unis où il a collaboré notamment avec Gary Bartz, Ari Lennox, Wyclef Jean. En 2010, sa rencontre avec Dee Dee Bridgewater (qui a produit son 3e album) donnera un tournant à sa carrière, concrétisé par un enregistrement avec China Moses (fille de Dee Dee) et Roy Hargrove.
Explorateur du jazz, en passant par la musique expérimentale ou la pop, il a présenté à Belgrade son dernier album BLK2LIFE || UN FUTUR PASSE (Sony) largement inspiré d’afro-beat, de jazz, de funk, de hip-hop et de neo-soul. Surfant entre rap, flow et scat, sa voix, valorisée par ses comparses, notamment Mickael King aux claviers, a été plébiscité par un public en extase.
Les histoires de famille se suivent parfois. Le lendemain, c’est Markus Stockhausen qui ouvrait la 2e soirée du festival. On ne présente pas son père, Karlheinz, célèbre compositeur allemand, pionnier de la musique électronique et de concepts d’avant-garde (musique aléatoire, Momentform). Un travail qui se poursuivra dans la spatialisation du son et aboutira, dans ses dernières années, à la création d’œuvres monumentales. Markus a hérité du génie de son père auprès duquel il fera ses premiers pas (4 ans pour sa première scène), puis se fera rapidement un prénom. Il a collaboré avec un nombre exceptionnel de musiciens de jazz contemporain, tout en jouant et composant pour les ensembles de musique de chambre et les orchestres symphoniques les plus côtés en Europe. Excellent instrumentiste (trompette, bugle), Markus Stockhausen s’inscrit, avec son groupe – Tales Tour – dans une esthétique sonore qui vise la perfection.
Rymden, le trio de Bugge Wesseltoft prendra la suite avec un jazz nourri d’influences éclectiques : traditions scandinaves, compositeurs classiques (Bach, Chopin), musiques de films, rock, punk ou hardcore. Le tout nous entraînera dans un voyage interplanétaire (Rymden signifie espace en suédois). La navette spatiale se posera à l’aéroport de Roissy – Charles de Gaulle, titre d’une des compositions du claviériste norvégien
Les deux premiers concerts sont programmés à 19h00 à la Maison de la Jeunesse de Belgrade (Dom Omladine). A 22h30, de nouveaux concerts prennent la suite dans une salle située quelques étages plus haut, en configuration club. La soirée after présentait ce 27 octobre un showcase de groupes serbes qui présentaient, pour la plupart, leur dernier album.
S‘exprimant dans des styles très différents, trois groupes se sont succédé devant un public conquis d’avance. Parmi eux, le sextet Drumbooty, du batteur et compositeur Peda Milutinovic, qualifié, dans une autre formation, parmi les quatre finalistes de l’Euroradio Jazz Competition, accueillie en 2018 dans le cadre de la 41ème édition du festival Jazz in Marciac. Cette compétition, initiée par l’Union Européenne de la Radio (UER), sélectionne les meilleurs jeunes groupes de jazz européens et leur offre une visibilité internationale. La même année, le trio de Peda Milutinovic sera encensé par Downbeat et All About Jazz, deux médias américains de renommée internationale.
Le 28 octobre était dédié au meilleur du jazz polonais avec, pour débuter cette troisième soirée, le trio du pianiste Marcin Wasilewski, l’un des artistes polonais les plus célèbres à travers le monde. Pour célèbre leurs 25 ans chez le label ECM, le trio avait invité Joe Lovano, présenté comme le titan des saxophonistes ténor contemporains. On ne compte plus les récompenses et les distinctions qui ont jalonné sa carrière, ni ses nombreux enregistrements, une trentaine au moins, notamment chez Blue Note et ECM depuis 2019.
Son retour à Belgrade marque un record : celui d’une quatrième participation au festival : en 2009 avec son Nonet, en 2012 avec Dave Douglas (Sound Prints Quintet) en 2018 avec le Quintet d’Enrico Rava. Un record qui a été dépassé d’une pointure par Dizzy Gillespie entre 1971 et 1990. Le groupe est homogène, joue des compositions fluides, devant un public séduit. A 70 ans, le saxophoniste n’a rien perdu de sa maîtrise de l’instrument, de la sonorité et de l’aisance qui caractérisent son immense talent.
La soirée polonaise se poursuivra avec deux groupes : le projet Into The Roots du trompettiste Piotr Damasiewicz, compositeur inspiré des compositions et des improvisations du trompettiste Don Cherry, et celles des grands artistes qui ont marqué le free jazz. Ses compositions envoûtantes et laissent libre cours à des compositions qui conjuguent tradition, folklore et avant-garde.
Naturellement c’est un violoniste qui se devait de conclure cette soirée intitulée « Seiffert Night : the best of polish jazz ». Cette soirée était dédiée à Zbigniew Seiffert, disparu prématurément en 1979 à l’âge de 32 ans. La valeur artistique de ce violoniste polonais a influencé de nombreux musiciens polonais, plus particulièrement les violonistes. Il a donné ses lettres de noblesse au jazz polonais dans le monde entier. Une fondation et un concours international de violon jazz portent son nom.
Lauréat de nombreux prix dans des compétitions de haut-niveau, dont le Grand Prix du Zbigniew Seifert Jazz Competition, titulaire du titre de Meilleur violoniste de jazz 2017 du Jazz Forum, décerné par European Magazine, Mateusz Smoczynski s’est produit dans les salles et festivals les plus prestigieux à travers le monde. Cependant, son nom vous est peut-être inconnu car il a très peu joué en France, me confiera-t-il après son concert. Il a collaboré avec de très grands artistes comme Joachim Kuhn, Tomasz Stanko, Richie Beirach, Urzula Dudziak, Branford Marsalis, Bobby McFerrin, Gil Goldstein, Rabih Abou-Khalil parmi d’autres. Il a enregistré une quinzaine d’albums en tant que leader ou co-leader. « Inspirations », titre de son premier album (2006), est dédié aux deux musiciens qui l’ont principalement inspiré : John Coltrane (dont il reprend Naima) et Zbigniew Seifert. Avec son trio, composé de Kajetan Galas à l’orgue Hammond et de Krzysztof Dziedzic à la batterie, il a donné à Belgrade une prestation mémorable.
Je m’autorise à oser comparer sa virtuosité à celle d’un Paganini du jazz. Au-delà d’une maîtrise parfaite de son instrument, il semble partager un très gros héritage reçu de Yehudi Menuhin à Didier Lockwood, en passant par Stéphane Grappelli, Jean-Luc Ponty et Zbigniew Seifert. Mateusz Smoczynski a plus d’une corde à son archet : pédagogue, il est, depuis 2017, professeur auxiliaire du département « jazz et de musiques du monde » de l’Université Frédéric Chopin à Varsovie (équivalent du conservatoire national de musique).
Considéré comme l’un des compositeurs de musique contemporaine les plus prolifiques et polyvalents de Pologne, il a écrit de nombreuses œuvres de musique de chambre ou symphonique. Il a également composé un concerto pour violon et orchestre « Adam’s Apple » créé dans la salle emblématique où réside l’orchestre symphonique de la radio nationale polonaise (NOSPR), à Katowice, la capitale de la Silésie.
La soirée se poursuivra avec Spinifex, un sextet très hétérogène (Pays-Bas/USA/Portugal/Belgique), expérimental et énergique, dont le dernier enregistrement est paru début novembre. Pour les plus courageux, l’after se poursuivra avec un octet, celui du groupe Angles 8, un collectif, d’origine suédoise, à dimension variable (de 6 à 9 musiciens). Leurs compositions empruntent des airs du folklore suédois, des sonorités des fanfares traditionnelles des Balkans, et des compositions du jazz contemporain (Chris McGregor, Charlie Mingus, Carla Bley), un monde magique et polygonal en quelque sorte.
La contrebasse sera à l’honneur ce vendredi 29 octobre. Tout d’abord avec le trio du bassiste, compositeur et producteur grec Petros Klampanis, bercé à ses débuts par la musique folklorique méditerranéenne et balkanique.
Ses racines originelles s’enrichiront d’autres formes plus contemporaines (jazz, indie rock) lors de ses collaborations musicales aux Etats-Unis où il s’est installé avant de revenir en Grèce. Ses enregistrements cumulent de nombreuses distinctions.
Son 4ème album « Irrationalities », sorti en 2020 chez Enja/Yellowbird est le premier enregistré en trio.
On retrouve ses fidèles et talentueux collaborateurs, Kristjan Randalu (claviers) et Bodek Janke (batterie) sur la scène principale du festival. Cet album, dont le trio présentera les compositions, a été récompensé aux Independent Music Awards dans trois catégories : « Jazz Instrumental » et « Vox Pop/Jazz Instrumental » pour le titre « Easy Come, Easy Go », le morceau d’ouverture de l’album, et « Jazz Producer » pour la production globale du projet par Petros Klampanis).
Le groupe du contrebassiste et compositeur Arild Andersen, pionnier de l’école norvégienne, prendra la suite. Entouré de Marius Neset au saxophone, Helge Lien aux claviers, et Hakon Mjaset Johansen à la batterie, Arild Andersen est l’un des artistes majeurs de l’avant-garde du jazz européen, aussi bien en Scandinavie qu’en Europe. Entre 1967 et 1973, il a joué dans les différentes formations de Jan Garbarek avec lequel il a enregistré 5 albums (dont 3 chez ECM). Impossible de citer l’ensemble des musiciens avec lesquels il a travaillé. En voici un aperçu : George Russell, Don Cherry, Bill Frisell, Sonny Rollins, Roswell Rud, Chick Corea, John Abercrombie, Sheila Jordan, Bobo Stenson, Tomasz Stanko, Markus Stockhausen, Nils Petter Molvaer, Jon Christensen…
Son jeu se caractérise par la rondeur du son de sa contrebasse, une justesse sans faille, et une agilité exceptionnelle. Le groupe est parfaitement homogène, en dialogue constant, les compositions sont raffinées, esthétiques, expressives et jubilatoires. Le public en redemande.
La soirée se terminera au club « Amerikana », la salle qui accueille les fins de soirée. Deux groupes se succèdent : Debussy Now ! (Hongrie) et Ghost Horse (Italie). L’un (Debussy Now !) propose un concept expérimental, lyrique et instrumentale, issu de compositions revisitées d’un des plus célèbres compositeurs français du début du XXème siècle, enrichies des textes de Paul Verlaine parmi d’autres poètes. L’autre, le sextet Ghost Horse, se situe dans la lignée des groupes du jazz italien underground.
Les musiciens détruisent et reconstruisent les éléments structurels du free jazz, du hip-hop et du blues en explorant un nouveau langage.
La soirée du 30 octobre a accueilli Aziza Mustafa Zadeh, plutôt rare sur scène. Brillante pianiste, fille du célèbre pianiste et compositeur azerbaïdjanais, Vagid Mustafazadeh, elle lui rendra hommage en interprétant quatre de ses compositions enregistrées dans son dernier album « Generations » avant d’inviter son fils Ramiz-Hans, à rejoindre sur scène son trio.
Jeune pianiste, assez doué, il a également composé quatre titres du dernier album de sa mère.
Auparavant, un combo réunissant des étudiants et des enseignants de l’école de musique Stankovic, fondée en 1911 à Belgrade, avait ouvert la soirée, pour le bonheur des parents d’élèves.
Pour poursuivre cette soirée, en lever de rideau, un groupe très inspiré, le quartet du trompettiste israélien Itamar Borochov a fait l’ouverture de la salle Amerikana. Mais, plus tard, c’est Thomas de Pourquery qui créera la véritable surprise de la soirée et du festival avec sa formation Supersonic. Inutile de le présenter en France, sa célébrité est désormais assurée, et ses collaborations nombreuses (Laurent Cugny, François Jeanneau, l’ONJ, George Brown, Sunny Murray, Jim Black, Marc Ducret…).
En revanche, sa première participation au festival de Belgrade lui vaudra certainement un abonnement, étant donné l’enthousiasme qu’il a provoqué auprès du public, des journalistes et des organisateurs, en transe à la fin du show. Talentueux saxophoniste, Thomas de Pourquery a brisé les frontières entre le jazz, le rock progressif, le funk psychédélique, la pop, la musique électronique et la musique africaine. Ses compositions sont une mixture savante de ces inspirations.
En 2014, Play Sun Ra, son premier enregistrement, lui a valu une Victoire du Jazz comme meilleur album de l’année. Son deuxième album, Sons of Love, lui rapportera, trois ans plus tard, une nouvelle Victoire du jazz du jazz : celle du meilleur musicien français de l’année.
En l’écoutant, j’ai pensé à l’univers de Sun Ra, mais aussi à Ornette Colemann ou Pharoah Sanders dans leurs dimensions lyriques et cosmiques. Son dernier album, Back To The Moon, évoque des influences multiples et variées, de Charles Mingus à Caetono Veloso et Fellini. Il a bénéficié de nombreux labels : « Evénement ffff » pour Télérama, « Choc » pour Jazz Magazine, « Indispensable » pour Jazz News Magazine, « Sélection » FIP, et de nombreux soutiens institutionnels et privés (Adami, le bureau export, Sacem, Centre national de la musique, Fondation BNP Paribas, SCPP, MFA, Spedidam, etc.). La France a bien été représentée. Bravo et merci Thomas !
La soirée suivante, celle du 31 octobre, n’avait rien à voir avec Halloween. Bien au contraire, le sourire paisible et gracieux de Maria Schneider, dirigeant le Subway Jazz Orchestra (Cologne, Allemagne) nous a littéralement envoûté avec l’interprétation de sa musique « évocatrice, magnifique, magique, époustouflante, imaginative, révélatrice, enchanteresse, audacieuse, et inclassable », superlatifs employés par les plus grands critiques de jazz, auxquels j’adhère totalement.
Ancienne assistante de Gil Evans, cette compositeur et arrangeur américaine n’a plus rien à prouver. Sinon, de partager avec le public le bonheur qu’elle goûte avec les musiciens qu’elle a réuni sur la scène du festival de Belgrade pour interpréter un florilège de ses plus belles compositions. Un orchestre avec lequel elle n’aura eu que deux jours de répétition mais qui a prouvé son professionnalisme et le talent individuel et collectif de chacun de ses musiciens.
Une stand-up ovation conclura ce set qui avait débuté par des étudiants et des professeurs du département jazz de la Faculté de musique de l’Université des Arts de Belgrade.
Retour à Dom Omladine pour une fin de soirée qui réunissait ce soir-là deux formations : TGB, un trio portugais assez original (tuba, guitare, batterie) dont les compositions étaient très intéressantes, et Edi Nulz, un autre trio original, autrichien, plutôt inventif, qui réunissait une clarinette basse, une guitare et une batterie.
C’est Brad Mehldau, improvisateur de talent, qui aura l’honneur de clôturer cette 37ème édition du festival de jazz de Belgrade, le 1er novembre 2021, avec son trio (Larry Grenadier et Jeff Balard) ? On ne se lasse pas de la perfection, de la musicalité et de la personnalité qui caractérisent chacun de ses concerts.
Rendez-vous en 2022 !
Je tiens à adresser mes remerciements à l’équipe du festival qui m’accueille chaque année et notamment Goran Vesic, Président du Conseil d’Administration, Nenad Dragovic, directeur général, Dragan Ambrozic, directeur administratif, Milica Sevarlic, directrice de la communication, et surtout Vojislav Pantic, directeur artistique.
De notre envoyé spécial à Belgrade : Pierre Budimir
Pour compléter ce reportage, voici quelques liens qui vous permettront d’en découvrir davantage sur le festival, Belgrade et certains des artistes programmés cette année :
Le festival : http://bjf.rs/en/
Dom Omladine (Maison de la Jeunesse de Belgrade) : https://domomladine.org/
La ville de Belgrade : https://www.serbia.travel/en/see-serbia/cities/belgrade
Theo Croker : https://www.youtube.com/watch?v=CiF6vWvlpjQ
Rymden : https://www.youtube.com/watch?v=ra1pxinRxSY
Marcin Wasilewski : https://www.francemusique.fr/emissions/open-jazz/marcin-wasilewski-l-attente-recompensee-98165
Drumbooty : https://www.youtube.com/watch?v=fvGOi91U-oo
Piotr Damasiewicz : https://www.youtube.com/watch?v=Vasjv0iv0tc
Mateusz Smoczynski : https://www.smoczynski.pl/
Petros Klampanis : https://www.youtube.com/watch?v=gMyaLlVswxY
Arild Andersen : http://www.arildandersen.com/videos/
Itamar Borochov : https://www.youtube.com/watch?v=Hgz8d9A7z8Y
Aziza Mustafa Zadeh : https://www.youtube.com/watch?v=LPFo2K9UzW0
Thomas de Pourquery : https://www.fip.fr/jazz/la-nouvelle-transe-siderale-de-thomas-de-pourquery-supersonic-19082
Maria Schneider : https://www.youtube.com/watch?v=6H1EI2ivOQY
Brad Mehldau : https://www.arte.tv/fr/videos/103440-008-A/brad-mehldau-aerosolo-1/
Portrait
Tim Dickeson, fidèle du festival depuis 2005, et auteur des photographies de ce reportage
Tim Dickson, de profil (aux côtés de Milan Popov, autre fidèle du festival de jazz), témoigne le souvenir de ses premières années de reportage à Belgrade.
Photo : Stanislav Milojkovic
Fidèle parmi les fidèles, Tim Dickeson a deux amours : le voyage et le jazz.
En 2005, à l’invitation de Vojislav Pantic, directeur artistique du festival de jazz de Belgrade rencontré quelques années plus tôt au festival Jazz à Vienne, Tim Dickeson découvre Belgrade et son festival de jazz. Depuis, il s’y rend chaque année pour effectuer un reportage, et s’immerger dans les traditions culturelles de la Serbie. L’année 2005 a marqué la renaissance du festival, interrompu depuis 1990.
Lors de la soirée d’ouverture, pour célébrer le jubilé du festival, les organisateurs avaient convié quelques personnalités sur scène. A l’honneur, Tim Dickeson a narré, avec le flegme qui caractérise nos amis britanniques, quelques anecdotes. Il a notamment rappelé ses photos du concert d’Al Foster qui avait failli tourner à l’émeute. Le temps que le public, surexcité et bruyant, retrouve son calme à la suite d’une intervention du directeur du festival, Al Foster avait été contraint d’interrompre momentanément son concert…
Puis, avec une pointe d’humour, Tim a comparé certaines situations vécues dans le festival, aux scènes les plus cocasses du Benny Hill Show. Il a également cité quelques-uns des concerts d’anthologie auxquels il a participé : Dave Holland, Charlie Haden & Carla Bley, Billy Cobham… Pour conclure, il a souligné l’ouverture d’esprit du festival, et ses nouvelles perspectives, garantes de sa prospérité et sa quête de nouvelles générations.
Photographe britannique, Tim Dickeson cumule près de 40 ans d’expérience, après avoir découvert sa passion à la fin de son adolescence, photographiant bon nombre des plus célèbres groupes de rock des années 80. À la fin des années 1990, Tim découvre le monde du jazz et a recevra un accueil chaleureux des musiciens. Il combine son amour du voyage et celui du jazz lors d’un reportage au Malta Jazz Festival, en 1998. Cette époque donnera naissance à une profonde amitié avec le photographe David Redfern (malheureusement disparu) et le musicien et photographe Tim Motion. Avec leur recommandations, il sera invité dans de grands festivals de jazz et deviendra une notoriété.Tim Dickeson collabore depuis une vingtaine d’années avec Jazzwise magazine et Jazz Journal, publications les plus renommées du Royaume-Uni. En 2008, il a fondé le label de jazz Edition Records avec le pianiste, devenu PDG de la société, Dave Stapleton, considéré comme l’un des principaux labels européens avec, à son actif, des disques de Dave Holland, Kurt Elling, Lionel Louke et Jeff Ballard, parmi d’autres artistes majeurs du catalogue. Retrouvez son parcours et une sélection de son travail dans des festivals au Royaume-Uni et en Europe, dans un article publié le 28 octobre 2021 sur le site Web des Archives nationales du jazz https://nationaljazzarchive.org.uk/explore/photographs/photographs-by-collection-name/tim-dickeson-photos
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