Mardi soir 18/10/22 à l’Astré, se déroulait dans le cadre du 29ème édition du festival « Un Doua de Jazz », le concert du trio « Charlier – Sourisse – Winsberg ».
« Un Doua de Jazz » est un festival organisé par les étudiants du campus de la Doua, tous intervenant à titre bénévole. Cette année pas moins de 10 groupes d’artistes ont été présentés dans différentes salles de Villeurbanne et de Lyon.
Ce trio « Charlier – Sourisse – Winsberg ».présentait pour la première fois en public leur nouvel double album « Le Monde à l’envers » constitué de 10 titres enregistrés à la fois en formation trio et en formation sextet.
Ces trois compères savent raconter des histoires – courtes ou longues, avec saveur, énergie et humour. Des compositions originales, allant du jazz rock, à la musique brésilienne en passant par l’afro-beat (Lagos), pour atterrir au blues –mais pas que…
Climats colorés, aux nombreux rebondissements, équilibrés dans la répartition des interventions, le tout dans une une complicité heureuse. Quel plaisir de voir des musiciens souriant, se passant la balle avec élégance et légèreté.
D’autant plus qu, jouant pour la première fois en public les compositions, ce concert avait une ambiance particulière : sur le fil, avec un engagement certain des protagonistes sans « O combien » nuire à la musicalité. Peut- être même au contraire.
Leurs charismes et leurs états d’esprits y sont pour beaucoup.
Il faut dire que nous avons à faire à des sacrées pointures.
André Charlier et Benoit Sourisse, respectivement batteur, organiste et pianiste (orgue Hammond à cette occasion) ont un parcours quasi commun depuis 20 ans avec cinq albums publiés. Ils ont croisés la route de Jean-Jacques Milteau, John Mc Laughlin, Didier Lookwood, Toots Thielmans, Philip Catherine avec plus d’un millier de concerts à leur actif.
Mais aucune entame de fraicheur ou de créativité.
Quand à Louis Winsberg, il est un des plus intéressants et des plus prolifiques guitaristes français à ce jour. Fondateur de Sixun, de Jaleo, il collabore en autre étroitement à la carrière de Mauranne, (arrangements de 4 titres sur l’album « Nougaro », réalisation de « Ouvre »), en s’intéressant particulièrement aux musiques ethniques et à leurs aspects rythmiques. Sa recherche sur les mélodies, sur les timbres (c’est un des premiers utilisateur français de la guitare synthétiseur), sur l’harmonie se retrouvent dans les compositions « Du monde à l’envers ». Il utilise dans ce trio, en plus des nombreux effets de guitare, un vocodeur couplé à un harmoniseur, doublant ainsi les mélodies jouées sur la guitare.
Généreux dans le jeu, très plaisant à voir, inventifs dans leurs compositions et improvisations, ce trio est résolument jubilatoire.
Un album recommandé qui doit sortir dans les prochains jours.
A écouter également : « Remembering Jaco » , « Tales from Michael », « For Paco » (Jaléo).
Première partie : Jet Whistle
Quelques mots pour la première partie assurée par le très énergique quintet Jet Whistle ( whistle étant une flute irlandaise), vainqueur du tremplin Un Doua de Jazz. Le groupe mené par la sympathique et généreuse flûtiste Fanny Martin, est au carrefour d’atmosphères électroniques et de l’improvisation instrumentale.
Les compositions de Fanny Martin sont bien construites et tous les musiciens ont tous un excellent niveau. Fanny Martin possède un sacré imaginaire , Jules Regard au trombone est très prometteur – beau son et bonne construction des tensions, Adlane Aliouche excelle au clavier, la section rythmique – Théo Fardèle à la basse et Elvin Mikaelian à la batterie – est précise et est à l’écoute des interventions des solistes.
Une agréable première partie comme on les aime : qui donne envie de les revoir.
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