Un nouveau Festival, Récif ; ouverture d’un Club de Jazz dans le Rhône, en l’occurrence, le Quartier Latin Jazz Club ; un autre en gestation sur les Pentes de la Croix Rousse ; un public qui par ailleurs rajeunit et se révèle très présent : au bilan 2024, Lyon mérite plus que jamais sa place de 2ème Ville de France pour le Jazz. Sauf que cette belle vitalité se déroule pour une part en cercle pour partie fermé…
La fin d’année approche, les Clubs de Jazz ont mis une sourdine à leur activité. C’est donc le bon moment pour faire le bilan de l’année sur la musique de Jazz à Lyon et au-delà en 2024.
La première constatation est positive : comme en témoigne notre agenda hebdo, les concerts sont toujours très nombreux chaque semaine, une vingtaine en moyenne, voire parfois franchissant même la barre des trente concerts en une seule semaine dans les clubs, caveaux ou autres salles.
Le Jazz est florissant et comme on peut le constater dans certains lieux, il attire aussi un public jeune, contrairement à l’image véhiculée, ce qui est gage d’avenir pour la musique bleue.
Mieux encore, la gamme des lieux de concerts ou des festivals s’est encore élargie l’année dernière avec l’arrivée d’un nouveau Festival à Lyon, Recif en mars dernier à l’initiative d’un certain nombre d’acteurs et dont le maître d’œuvre est le Périscope. Un Recif renouvelé en 2025, vu le succès rencontré.
Pas à Lyon, mais dans le Rhône, on a aussi pu assister à l’arrivée d’un nouveau club créé par Jean-Paul Boutellier, le créateur de Jazz à Vienne : le Quartier Latin Jazz Club qui a affiché pas moins de dix concerts pour sa première saison en 2024. Il s’est désormais posé à la Verrière des Cordeliers, salle pouvant accueillir près de 300 personnes, d’une petite communes des bords du Rhône, Sainte-Colombe, en face de Vienne. On attend désormais la programmation 2025…
Cette même Ville de Vienne a vu aussi en 2024 éclore d’ailleurs aussi son club de Jazz, le Jazz Club Saint-Georges, situé en plein centre-ville. Transfuge du club qui a existé pendant une dizaine d’années avec succès dans le quartier éponyme du Vieux Lyon, ce club développe désormais des concerts tous les mois.
Pour parler encore de Vienne, siège du plus important Festival de Jazz de la région et 2ème de France, l’édition 2024 a confirmé cette bonne santé jazzique avec la 2ème plus importante fréquentation depuis la création du Festival avec pas moins de 215 000 festivaliers lors de cette 43ème édition, un record proche de celui de 2023.
Autre signe de cette vitalité jazzique ressentie en 2024 : Stéphane Vicenza, le créateurs d’un des trois clubs de jazz de Lyon a annoncé de son côté l’ouverture d’un quatrième caveau à la rentrée 2025, une Clef-de-Voûte n°2, toute proche de la première, actuellement en plein travaux.
Tout serait au mieux dans le meilleur des mondes du jazz s’il ne fallait accoler à ce paysage jazzique coloré, vivant et vibrant, bien évidemment un bémol.
Un bémol que décrit ainsi Jean-Claude Pennec, journaliste de la première heure à Jazz’in Lyon qui suit de près la scène jazz parisienne : « Beaucoup de musiciens de jazz sont basés à Paris et ils disent se produire ces dernières années beaucoup plus rarement qu’auparavant à Lyon lors de leurs tournées qui les emmènent dans toute la France ou en Europe. » Coûts du transport, de l’hébergement ? Autres raisons ? La question est en tout cas posée.
C’est vrai aussi qu’avec des musiciennes et musiciens tels que Gaby Schenke, Louis Sclavis ou Nguyên Lê pour ne citer qu’eux, la scène lyonnaise de Jazz est d’une grande richesse. Beaucoup se produisent bien en dehors des frontières régionales. La région compte ainsi pas moins de 500 musiciennes et musiciens s’adonnant au Jazz, en activité !
Bref, au final, Lyon et ses alentours ont su conforter en 2024 leur place de 2ème ville de France pour le Jazz, un prometteur gage d’avenir…
Jazz’inLyon souhaite à tous ses lecteurs une belle année 2025 toute colorée de notes bleues…
Le public au Périscope lors du 1er Festival Recif
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