
Cécile McLorin Salvant, sortilèges vocaux sur la colline
La chanteuse franco-américaine revient envoûter les Nuits de Fourvière avec un concert attendu le 25 juin. Entre jazz, théâtre et fantômes, un art de la métamorphose.
On ne l’écoute jamais de la même manière. Ni deux fois de suite, ni tous ensemble. Chez Cécile McLorin Salvant, la voix ne se contente pas de chanter : elle questionne, elle joue, elle glisse, elle s’amuse, elle dérange. À 35 ans, la chanteuse franco-américaine, auréolée de multiples Grammy Awards, poursuit une trajectoire singulière, habitée d’ombres, de récits oubliés et de partitions détournées. Son passage aux Nuits de Fourvière, le 25 juin prochain, s’annonce comme l’un des temps forts de cette édition 2025.
Issue à la fois du jazz, de la musique classique et du théâtre, Cécile McLorin Salvant s’est imposée en une décennie comme une figure à part. Une dramaturge du chant, capable de convoquer Kurt Weill, Kate Bush, Barbara ou Sarah Vaughan dans le même souffle, avec un naturel confondant. Son dernier album, Mélusine, mêlait ancien français, créole haïtien et anglais dans une relecture moderne de contes et mythes féminins, preuve supplémentaire d’une curiosité sans bornes.
À Fourvière, elle viendra accompagnée de son quartet de scène fidèle, dans une formule épurée mais théâtrale, où chaque chanson devient un petit opéra miniature. Qu’elle s’empare d’un standard ou d’une chanson oubliée, Salvant ne restitue jamais : elle réinvente. Avec humour, gravité, et une intensité presque magnétique. Ce n’est plus vraiment du jazz. C’est un art vocal total.
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