Vaulx-en-Velin, Saint-Fons et Francheville. Tel était jusqu’en 2015 le triptyque jazzy des communes de l’agglomération lyonnaise.
Une base étroite qui s’est racornie en 2015 lorsque la municipalité de Francheville a annoncé qu’elle ne subventionnerait plus le Festival qui faisait pourtant beaucoup pour le rayonnement de cette commune de l’ouest lyonnais.
Une nouvelle qui a pétrifié les amateurs de Jazz qui ont décidé illico de créer une association pour défendre le Jazz sur la commune. Une pétition est alors lancée : elle recueille près de 1 200 signatures ! Qui ne font pourtant pas bouger d’un iota le maire et son conseil municipal qui restent arcboutés sur leur décision.
Présidé par Pascal Legoff avec comme président d’honneur Jean-Paul Boutellier, le créateur de Jazz à Vienne, l’association décide alors de se muer en organisatrice de concerts.
Le concert fondateur du renouveau du Jazz à Francheville, a lieu le 5 juin 2015, rassemblant des formations de la métropole lyonnaise qui jouent gracieusement en soutien pour ce premier concert à l’entrée libre. Un succès.
Un succès qui ne se dément pas, puisque les deux concerts suivants qui se déroulent dans la salle de l’Iris se jouent aussi à guichet fermé : en décembre avec le pianiste d’origine ukrainienne, Dimitri Naïditcht ; puis en mars avec Louis Sclavis et Vincent Courtois.
Malgré le régime toujours aussi sec de la municipalité qui n’accorde aucune subvention à la nouvelle association, mais grâce à quelques partenaires, « Ça jazze Fort » peut continuer son chemin jazzy.
C’est ainsi que le 9 juin est programmé, à l’Iris toujours, la chanteuse afro-jazz sénégalaise, Julia Sarr.
Un jazz chaloupé, plein de grâce
Née à Dakar, Sénégal, mais installée en France depuis plus de vingt-cinq ans maintenant, cette belle chanteuse au timbre clair pratique un afro-jazz chaloupé, plein de grâce.
Elle doit à sa technique sans faille, ainsi qu’à la puissance émotionnelle qui se dégage de sa voix, d’avoir participé au cours de ces dernières années à un nombre considérable de projets aussi bien dans le champ de la musique africaine, que dans la variété.
On swingue, on chavire, bercé par son timbre limpide qui ont fait d’elle une choriste appréciée des grands noms de la musique : Lokua Kanza, Richard Bona, Youssou N’dour, Salif Keïta, Mano Solo, Alpha Blondy, MC Solaar, …
La chanteuse a également accompagné Miriam Makéba, pour qui elle a écrit la chanson Lindelani, dans son album » Homeland « .
Au piano pour l’accompagner ce soir là : Fred Soul et aux percussions, Stéphane Edouard.
En première façon apéro jazz et en dernière partie, cette fois en after, l’association a programmé le duo Amy&Al, lui aussi d’origine sénégalaise.
Sur ces bonnes bases, l’association espère organiser à terme un mini-festival qui aurait lieu sur deux jours, ainsi qu’au moins un concert par an, au Fort du Bruissin, là même où était né le Festival de Jazz de Fancheville, avant de disparaître…
– « Sénégal Jazz Night », le 9 juin à l’Iris de Francheville (Rhône), 1 Montée des Roches, à 20 h 30 avec la chanteuse Julia Sarr. Apéro cool &t after show avec le duo Amy et AL dès 18 h 30. Tarif : 18 euros.
Expo photos/peinture – Mets sénégalais.
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