Jeudi 28 juin. 12 h 30. Cybèle : c’est là que démarrera vraiment, comme chaque année, Jazz à Vienne. Cybèle, l’autre scène du festival. Festival dans le festival. Autre lieu avec son ambiance propre, ses décors, ses ruines si vivantes, ses propres règles : festif, débonnaire, plus central et donc plus accessible. Plus fou aussi avec son bar propice à toutes les soifs. Plus qu’une scène d’ailleurs, un complexe de scènes selon l’heure et la position du soleil. De la musique non-stop de 12h30 donc jusqu’à 2h voire 2h30 du matin, selon l’inspiration et la résistance du festivalier.
A ma gauche, se faufilant entre les ruines la scène de Cybèle qui, année après année, accumule les concerts-pépite chaque jour jusqu’au début de soirée. A 180 ° derrière, le Kiosque qui prend plutôt ses aises en soirée, le temps d’intermèdes musicaux dans une ambiance passablement dissipée mais ça lui va bien. Enfin, sur le coup de minuit, le théâtre municipal, quelques volées de marches au-dessus, ambiance plus cosy, un brin caméléon, dépendant largement de ce qui se trame sur cette scène où a longtemps officié Chriss Pradell. En semaine c’est
le Club de Minuit qui occupe. En week-end c’est le Jazz Mix, appelé désormais à coexister dans cette petite scène à l’italienne où la musique s’étire jusqu’au cœur de la nuit.
Cybèle ? Sans doute la grande originalité du festival. Ce festival gratuit qui se maintient au fil des ans, des éditions et des coupes budgétaires. Un festival autre : pas les mêmes lieux, pas les mêmes horaires, pas les mêmes contraintes. Ici, « toute sortie n’est pas définitive ». Bien au contraire. Passe, repasse et prélasse. Au gré des formations programmées, de tous ces jazz ici convoqués et qui font de Cybèle un concentré unique du jazz hexagonal et d’ailleurs sur 14 jours. Du big band au vocal en passant par tous les types de formations.
Exemple : premier jour, jeudi 28 juin avec l’ENM de Villeurbanne
Le déroulé de la première journée (jeudi 28) résume bien cette sorte d’antichambre du théâtre antique. Qu’il s’agisse des spectacles de l’après-midi ou de ces découvertes faites au Club de Minuit, (voire avant, il y a quelques années lorsque le festival se terminait à la Verrière, de l’autre côté du Rhône).
12h30 : le premier concert sera celui du big band de l’ENM de Villeurbanne, école et enseignement particulièrement réputés en Rhône Alpes. Il n’est pas anodin que Jazz à Vienne démarre d’ailleurs avec une telle formation dans la mesure où le théâtre antique fait l’impasse sur cet art de la grande formation (excepté l’Amazing Keystone Big Band le lendemain soir). Ce faisant, Jazz à Vienne privilégiera chaque jour les formations issues des écoles et conservatoires de la région. Du duo au big band, tous styles, toutes tendances.
A partir de 16 heures, prendront le relais sur la même scène, et comme chaque année, d’autres formations, venues de plus loin, et dont certaines se révèlent d’authentiques découvertes. La fin d’après-midi est aussi marquée par l’arrivée de quelques pointures de renom qui, souvent, profitent de l’ambiance et de l’heure indue pour conclure des sets ébouriffants.
Toutefois, durant les trois premiers après-midi, Jazz à Vienne se concentrera sur son tremplin Rezzo : dans le principe, chaque région de France dépêche une formation qui joue en temps imparti devant un jury qualifié.
Cette année, neuf formations sont en concurrence sans qu’on sache très bien pourquoi quelques régions manquent à l’appel. 16 h : le premier candidat sera le Charley Rose Trio, l’un des deux représentants de l’Ile-de-France. 17h30 : suivra le Foehn Trio, déjà programmé au Péristyle de l’Opéra de Lyon la semaine passée, représentant d’Auvergne-Rhône Alpes. 19 h : ce sera au tour de Oggy & The Phonics, l’autre représentant de l’Ile-de-France.
Direction le kiosque : il suffit de faire un demi-tour sur soi-même
La soirée se poursuivra ensuite au Kiosque, la deuxième scène de Cybèle. Autre ambiance, autre public, autre musique, même s’il suffit de se retourner pour ainsi passer de la scène de Cybèle au petit Kiosque. Ce soir là sont prévus à 20h30 : l’atelier 3ème cycle du Conservatoire Hector Berlioz. A 22 h : la soirée se poursuit avec Duckies.
Enfin, à 00h30, démarrera la troisième scène de Cybèle, ce théâtre municipal à l’italienne qui accueille désormais en alternance le Club de Minuit et le Jazz Mix. Au premier, les soirs de la semaine à partir de minuit, voire parfois plus tôt. Au second le Jazz Mix, rapatrié des quais du Rhône à Cybèle il y a un an ou deux. Ce soir-là, rendez-vous avec le groupe Forq qui devrait jouer jusqu’à 2h – 2 h 30.
Bref, 14 heures de musique non-stop ou quasiment dès le premier soir : tel est bien cet autre festival Jazz à Vienne, qui ne se limite d’ailleurs pas à Cybèle mais qui, au gré des jours et des soirées, investit le musée de Saint-Romain-en-Gal (recommandé), se déguise en Caravan Jazz et n’oublie pas de s’appuyer sur le Périscope à Lyon, pour fomenter quelques autres évènements.
Ce déroulé est prévu pour durer jusqu’au dernier jour : vendredi 13, jour de la All night jazz au théâtre antique, Cybèle fonctionnera comme à l’habitude à partir de 12h30. Et Joao Selva à 20h30, et DJ Fisto ensuite, seront chargés de boucler ces 15 jours de festival quasiment non-stop, cet autre Jazz à Vienne.
Programmation du Club de Minuit : sept concerts
Lundi 2 juillet : Chérif Soumano & Sébastien Giniaux
Mardi 3 juillet : Trio Corrente
Mercredi 4 juillet : Chrisian Sands Trio
Dimanche 8 juillet : Dom La Nena
Lundi 9 juillet : Yazz Ahmed
Mardi 10 juillet : Toronzo Cannon
Mercredi 11 juillet : Mammal Hands
Le programme complet du jeudi 28 juin
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