Pianiste au long-cours, Philippe Duchemin arrive donc au Hot-Club en trio avec les frères Le Van côté rythmique. Au bas mot, le Toulousain, qui vient d’ailleurs de consacrer un nouvel hommage à Nougaro, tutoie le jazz tendance swing depuis plus de 45 ans comme celle des autres.
S’il affectionne tout particulièrement les standards de pianistes aux redoutables main gauche (Fats Waller et Errol Garner) il a placé Oscar Peterson à la meilleure place de son panthéon personnel. Encore que : armé d’un répertoire sur lequel l’horizon ne se couche jamais, ayant joué avec des centaines de leaders ou de sidemen, dont Kenny Clarke dans les années 80 ou Ray Brown un peu plus tard, Philippe Duchemin a, qui plus est, une propension à s’embarque, au propre comme au figuré, pour des destinations lointaines. Afrique, Moyen-Orient, Europe, ici, là, partout. Au point que cela fait presque sourire de le retrouver mercredi, au cœur de Lyon pour deux sets à déguster.
Flagada et Jazz-O-Matic Five au coude-à-coude d’une soirée à l’autre
Qui a écrit que le Hot avait, pression fiscale oblige, réduit quelque peu la voilure cette année en n’ouvrant plus que le mercredi au lieu du mardi traditionnellement ? Sans doute une plume de JazzInLyon quelques mois avant. Les principes étant faits pour être ébréchés, le Hot ouvre donc dès ce soir (mardi 1er mars) et accueille une toute jeune formation, les Flagada. Pour l’histoire de ce pilier du Hot, se reporter à la date de création : 1966 !
C’est donc un sacré anniversaire que Jacky et Marie-Claire Boyadjan ont préparé en compagnie d’André Cornelli (trompette), Didier Desbois (clarinette), Sébastien Arapian (trombone) Richard Foucher (batterie) et Pierre Galigaris (piano).
Pour le reste, se reporter à ce qui anime ces compères depuis leur plus jeune âge, du swing, encore et toujours.
Dans la même veine, autre soirée étonnante vendredi avec l’arrivée d’un orchestre connu comme le loup blanc dans le landerneau où règne en maître la clarinette appuyée sur un tuba ou un sax basse : le Jazz-O-Matic Five. Côte à côte Ad Houtepen (bass sax, voc), Hans de Bruijn (p, voc), Peter Ivan (cor) et Tom Stuip (bj, voc), et un peu sur la droite, la violoniste Carmen Jacobs qui possède également un très agréable timbre.
La formation là encore est du genre à avoir joué à peu près sous toutes les latitudes et à avoir peaufiné un swing pour longues soirées un peu brouillardeuses.
P.C. Jam Jazz à l’honneur jeudi 3 mars
Bref, si l’on veut aller vite, retenons enfin que le P.C. Jam Jazz sera lui aussi à l’honneur jeudi. S’appuyant sur des musiciens à peu près incontournables, ce quintet devrait reprendre, ce soir-là, quelques-uns des plus beaux standards qu’il aime reprendre en leur donnant une saveur originale.
Et Sweet Indigo, samedi 5 mars
Enfin, on terminera la semaine avec Sweet Indigo, une formation fondée il y a deux ans, qui parie sur le chant, le rythme et la danse pour faire monter l’ambiance. Jazz, blues sont a rendez-vous avec Aurélie Rousselet pour la partie vocale. On est là encore dans du familier, de ce patrimoine jazz constamment revisité avec bonheur.
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