Pour cette nouvelle émission, Jazz Chorus visite quelques nouveaux enregistrements féminins, dont ceux de la pianiste-compositrice et ceux d’Ellinoa….
Une programmation qui fait fi de la parité, une fois encore…
Une chanteuse inclassable, une batteuse qui fait revivre la légende et une pianiste qui revisite l’histoire de ses harmonies, trois militantes engagées originales, absolument…
La batteuse, compositrice, leadeuse, mentor et découvreuse de nouveaux talents Terri Lyne Carrington est, on le sait, une militante, une historienne aussi et après avoir redonné vie au légendaire « Money Jungle » que le Duke, Mingus et Roach enregistraient en 1962, c’est avec Christie Dashiell qu’elles redonnent vie au « We Insist ! », manifeste tout aussi imposant dans la discographie du XXème siècle que le batteur Max Roach enregistrait avec son épouse Abbey Lincoln en 1960. Sacrée dose de talent pour oser se confronter à de tels monuments de l’histoire du jazz et de la société américaine, mais elles savent le faire et le font avec humilité, respect et avant gardisme à la foi. Pour ce nouveau challenge, Terri Lyne a choisi une jeune chanteuse dont on parle déjà beaucoup et qu’il faut suivre absolument même si ses disques ont du mal à franchir l’Atlantique (en concert le 23 novembre à Limoges), elle s’est également entouré des talents émergeant dans les clubs de la Grosse Pomme comme notre Simon Moullier expatrié ou encore cette trompettiste espagnole qui elle aussi fait le buzz : Milena Casado et pour cimenter et légitimé son projet elle a appelé le tromboniste historique de l’original, Monsieur Julian Priester.
Une chanteuse et compositrice touche à tout aussi à l’aise aux commandes de son Wanderlust Orchestra que de ses formations beaucoup plus intimistes. Ellinoa n’en finit pas de surprendre ses admirateurs à l’affut de chacune de ses « apparitions » en leadeuse ou sidewoman indispensable. Elle aime nous rapporter ses carnets de voyages et une fois encore c’est de l’extrème orient japonnais qu’elle a puisé son inspiration. Pour « Mejiro » ; le big band a laissé place à un orchestre de chambre dans sa formation et sa forme avec un violon – Héloïse Lefebvre, un alto – Mathilde Vrech, un violoncelle – Julliette Serrad, une flute – Christelle Raquillet et une mandoline – Arthur Henn ; le jazz n’est plus toujours présent pour ces images sonores envoutantes. Et la voix évidemment qui elle aussi nous obnubile, virevolte et qui au gré des envolées nous rappelle aussi quelques notes un peu bleues ; un projet à écouter profondément, de la musique magnifique assurément.
Et la pianiste, leadeuse et compositrice Leïla Olivesi qui nous offre avec cette « African Rhapsody » comme une œuvre de maturité de ses expériences dirigées notamment à la tête de son très fidèle « all stars » octet mais aussi des ensembles vocaux qu’elle affectionne, de la voix soliste aux ensembles les plus larges. De ces harmonies qu’elle a désormais fait siennes comme en marque de fabrique, de ses mélodies toutes aussi originales et identifiables, son œuvre authentique s’affirme projet après projet. De ses complices réguliers des pupitres qui sont aussi de redoutables solistes avec évidemment Baptiste Herbin (as), Jean-Charles Richard (bs,ss), Adrien Sanchez (ts,f), Quentin Ghomari (tp), Manu Codjia (g), Yoni Zelnik (b), Donald Kontomanou (dm), pour un titre Olga Amelchenko (as) et pour deux titres, la virtuosité de la voix c’est Camille Bertault et l’ensemble des Poetic Birds.
Pour sûr, de ces trois projets, d’autres extraits seront dans mes programmations à venir…
LA PLAY-LIST DE L’ÉMISSION
Et The Komadori’s Voice – Ellinoa
- Driva’man – Terri Lyne Carrington & Christie Dashiell
- New York – Leïla Olivesi
- Tokyo Tears – Ellinoa
- African Rhapsody – Leïla Olivesi
- Tears for Johannesburg – Terri Lyne Carrington & Christie Dashiell
- Suzaku – Ellinoa
- Blue Chinguetti – Leïla Ollivesi
- All Africa – Terri Lyne Carrington & Christie Dashiell
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