La jeune chanteuse sera jeudi 15 août sur scène à Buis-les-Baronnies avec, comme seul comparse, le pianiste Sullivan Fortner. Au seuil de ses trente ans, après avoir joué dans des formations les plus diverses, du quartet au big band, Cécile McLorin Salvant opte pour le duo, propice évidemment à une musique plus intimiste. Là aussi, l’artiste franco-américaine excelle.
Elle a trente ans (enfin, les aura le 28 août prochain) et sera demain soir (jeudi 15 août) à Buis-les-Baronnies dans le cadre de Parfum de Jazz pour un concert unique et pour une part inédit. La chanteuse Cécile McLorin Salvant se contentera en effet cette fois d’apparaître sur scène juste escortée d’un alter presque ego en la personne du pianiste Sullivan Fortner.
Un duo donc, attentionné, complice et délicat pour revenir sans doute largement sur l’opus qu’ils ont réalisé ensemble il y a quelques mois, ce The Window si réussi qu’il a, une fois de plus, apporté à la jeune femme un nouveau Grammy Award (chant vocal). Ce qui va finir par ne plus étonner tant cette chanteuse franco-américaine qui a découvert le jazz à Aix-en-Provence où elle avait débarqué pour faire son droit, a pris l’habitude de rafler ce type de récompense pour chacun de ses albums enregistrés en leader. Ainsi, il y a quatre ans, avec son For one to love, ou il y a deux ans avec Dreams and Daggers.
Et retenons, pour faire bon poids, qu’un peu avant, en 2014, elle s’était déjà distinguée avec ce Women Child qui avait été nominé.
La chanteuse étincelle dans tous les types de formations
Bref, non seulement Cécile McLorin Salvant ne perd pas de temps mais elle étincelle dans tous les types de formations, qu’il s’agisse de duo, comme ce soir, de petite formation –tels ces quartet ou quintet où elle s’est révélée- ou en big band, que sa voix sait épouser et transporter. « Voix de l’année » l’an dernier, elle a su et pu jouer dans des registres très différents, d’un Jacky Terrasson à Wynton Marsalis en passant par l’Amazing Keystone Big Band ou Archie Shepp.
D’elle, on a déjà presque tout dit, tout applaudi : une voix rare, caractéristique, qui sait s’accaparer le chant, lui souffler de discrètes émotions, avec une justesse harmonique étincelante et une facilité déconcertante. Susurrant ou s’emportant, toujours avec une diction rare, précise à l’extrême, qui nous rappelle au passage que cette chanteuse franco-américaine a passé ses jeunes années à Miami. Evidemment, pour chanter en anglais, ça aide.
Sullivan Fortner, un pianiste tout en nuances
Près d’elle, donc, Sullivan Fortner, solide pianiste de La Nouvelle Orléans, qui forme donc depuis quelques mois avec elle ce duo recherché : une façon de se couler dans le chant de la jeune femme, de lui répondre, de l’enlacer ou de la faire aller plus loin, plus dense, plus profond encore. Ou au contraire, en constituant, grâce à quelques notes perlées, un écrin propice à l’expression vocale.
Pour l’occasion, c’est bien une paire d’un beau calibre qui s’exprime ainsi le temps d’un rare concert.
• Concert à Buis-les-Baronnies. Jeudi 15 août, à 21 heures au Théâtre de Verdure La Palun.
A noter :
Le 13 mai dernier, France Musique a consacré une journée entière à Cécile McLorin, qui a été notamment l’invitée d’Alex Dutilh dans son « Open Jazz ». Ces émissions sont évidemment à réécouter sur la chaîne de radio.
Facebook
Twitter
YouTube
LinkedIn
RSS