Pour ce premier concert en terre drômoise, l’artiste sera entourée comme souvent du saxophoniste Scott Hamilton, du contrebassiste Gilles Naturel et du batteur Mourad Benhammou. Ça promet.
Champian Fulton ? Une voix qui n’est pas sans rappeler les intonations et la chaleur de quelques grandes chanteuses américaines. Ajouter le sourire et un petit air malicieux, même lorsqu’elle se penche sur son clavier, ponctuant son chant ici et là, avec légèreté et éloquence. Méconnue de ce côté de l’Atlantique ? Pourtant, la jeune femme a fréquenté en Europe nombre de festivals, livrant des sets où l’attention est requise. Et sa discographie est déjà impressionnante. Comme souvent, elle jouera ce soir en trio classique (piano-basse-batterie), mais invitera à ses côtés Scott Hamilton, saxophoniste au long cours, trait d’union entre plusieurs styles ou générations d’instrumentistes.
Scott Hamilton : incontournable, irréprochable
Accentuant avec douceur le chant de sa comparse, fournissant des réparties millimétrées, le musicien s’inscrit dans une longue tradition d’un jazz épuré, délaissant les accents démesurés ou exacerbés. C’est sans doute aussi ce qui fait de lui un sideman très prisé, tout particulièrement d’une chanteuse toute en nuances. De fait, Champian Fulton et Scott Hamilton tourne depuis déjà quelques années ensemble : le saxophoniste est d’ailleurs déjà présent dans l’un de ses jolis albums enregistré il y 4 ou 5 ans.
Gilles Naturel : déjà aux côtés de Barney Wilen
Aussi ce soir aux côtés de Champian Fulton, Gilles Naturel. Bassiste incontournable ? Il suffit de consulter sa discographie en tant que leader ou sideman pour s’en convaincre. Accompagnant à peu près tout ce qui se fait de mieux en jazz depuis 30 ans, tels Duke Jordan ou Johnny Griffin et tant d’autres. On se souvient tout particulièrement de Barney Wilen que le contrebassiste a accompagné durant des années et jusqu’à sa disparition. A réécouter d’ailleurs ces enregistrements en public en 1991 au Japon au Keystone ou à l’Ambassade de France où Barney Wilen en quartet avec Gilles Naturel à ses côtés avait été pressé de jouer des thèmes « français » : jamais la musique de Trénet n’avait été sans doute aussi bien revisitée par 4 improvisateurs, avec, en sus, la gentille dérision de Barney.
Et c’est tout le talent de ce contrebassiste de fournir sans cesse une assise mélodieuse, de s’aventurer dans des solos de toute beauté, ou d’enrober à merveille les improvisations de ses petits camarades.
Mourad Benhammou : du haut de ses drums
Enfin, pour compléter l’équipe, un autre incontournable de la scène jazz actuelle, le batteur Mourad Benhammou, qu’on retrouve également dans de nombreuses formations, tels ces JazzWorkers ou aux côtés d’Alain Jean-Marie, grande figure s’il en est, et qui accompagne régulièrement Champian Fulton.
A eux quatre donc de lancer enfin ce Parfum de Jazz si attendu après les péripéties de l’an passé. Rendez-vous est fixé pour un soir à Mollans-sur-Ouvèze. Tiens, tiens ?
C’est ce qu’il y a de bien avec ce festival : en plus, on visite……..
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