Concert à 18h ce dimanche 17 novembre à l’Espace Tonkin dans le cadre du Festival « GuitareS » qui accueillait Julian Lage, guitariste new-yorkais que nous avions vu trop brièvement lors de la soirée John Zorn au festival de Vienne de cet été et qui avait fait une sacré impression.
Ce fut de nouveau le cas ce dimanche.
Un prodige
Julian Lage est un prodige, un surdoué, comme guitariste, compositeur et comme improvisateur.
On le découvrit dans un documentaire de 97 nominé aux Oscars – « Jules at 8 » (il avait donc 8 ans) – et l’année suivante à 9 ans sur scène auprès de Santana. Il sorti son premier album en 2009 « Sounding Point » qui fut nominé aux Grammy Awards. Neuf autres albums sortiront depuis, dont le dernier en date « Love Hurts ».
Ses maîtres sont Jim Hall et Gary Burton : il a joué en autre avec David Grissamn, Gary Burton, Chris Eldridge, Christ Hile et le grand Bill Frisell.
Une technique
Il possède une technique particulière de jeu avec un médiateur tenu par le pouce et l’index lui permettant ainsi de jouer des solos ou bien des basses pendant que le majeur, l’annulaire et l’auriculaire s’occupent des arpèges ou des rythmiques.
Un truc de dingue mais d’une efficacité redoutable à ce point de maitrise.
Le concert
Un tapis rouge, une chaise, un micro Newman 57, une guitare folk (Collings OM2H), un jeune homme de 32 ans et nous voilà parti pour 1h15 mn de musique sans interruption, juste à écouter un virtuose qui ose, qui cherche, qui va chercher, qui se permet beaucoup et qui nous emmène très loin dans des univers empruntant bien sûr au jazz mais aussi au swing, au folk et à la chanson.
L’âme de Django planait : un certain angle pour exposer, tordre les thèmes, d’aller chercher toujours plus loin tant mélodiquement que rythmiquement et surtout cette évidence dans la musicalité.
Une dynamique sans faille, une maturité surprenante pour son âge, un registre peu commun, un phrasé très diversifié et élégant, un son résolument au cœur de la qualité acoustique de son instrument.
Impressionnant tout en gardant l’émotion au centre de son discours.
Une dizaine de morceaux de sa composition ou des reprises s’enchainent. « Péru », « 40’s’ », « Day and age », « Nocturne », et un sublime « Will meet again » chanté par Johnny Cash.
Un très très grand moment de guitare, de musique, d’improvisation, apprécié par un large public attentif et réceptif comme toujours lors ce festival.
Souriez nous sommes lundi.
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