Le festival n’en est pas au bout de ses promenades : il s’installe désormais dans les jardins du Palais Longchamp pour plusieurs concerts attendus comme de beaux rendez-vous
Il y avait quelque temps qu’on n’avait plus aperçu Gilberto Gil, homme orchestre quand il n’est pas ministre, qui visite Marseille en bonne compagnie. A croire en effet qu’il a mobilisé toute sa famille le temps de ce concert ou de cette tournée pour décliner les saveurs musicales du Brésil. Avec lui ce seront en effet pas moins de 7 chanteurs/ chanteuses qui viendront en configuration quasi grand orchestre rappeler la réduction et la vigueur de ces musiques et de ces rythmes.
Ce même soir, c’est un autre prodige vocal qui sera sur scène : Samara Joy. Après Juan-les-Pins et Jazz à Vienne, la jeune prodige (23 ans), fait halte à Marseille en attendant Montpellier, Marciac et quelques autres festivals : les invitations sont à la hauteur du phénomène. Inconnue il y a deux ans, la jeune femme est au contraire devenue l’objet de toutes les attentions. Dans le droit fil de quelques grandes chanteuses d’outre-Atlantique, Samara Joy est une chanteuse parfaite, presque trop. Une voix magnifiquement posée, sachant exprimer les plus fines nuances, douces, aimantes ou amicales, que ce soit dans des thèmes célèbres ou dans des révélations. La chanteuse semble d’ores et déjà posséder la totalité du répertoire et sa présence sur scène ne fait que renforcer cette conviction.
Le lendemain, gare : c’est une soirée captivante que propose le festival. Captivante et contrastée puisqu’on découvrira la saxophoniste et compositrice Nubya Garcia d’une part, le groupe Emile Londonien d’autre part avant de s’atteler à Michael Leonhart qui invite un rappeur (JSWISS). Autant dire que l’inspiration londonienne sera sentir tout au long de la soirée : c’est ce qui est d’ailleurs à l’origine du nom de ce trio Emile Londonien, synthèse musicale décoiffante qui fait sien tous les rythmes en leur apportant une énergie inédite. D’où ce succès foudroyant alors qu’ils viennent seulement de sortir en 2023 leur premier album. Ce soir-là également Michael Leonhart, talent surprenant, qui lui n’en est pas à son coup d’essai, que ce soit sur scène, en disques de référence, en composition ou en arrangement.
Ainsi auprès de Camille Bertault. Cette fois, il attire à lui un autre pan de la musique contenporaine en invitant pour son set le rappeur JSWISS en espérant que la fusion entre les deux univers réussisse.
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