
Certaines musiques ne se contentent pas de remplir l’espace : elles l’ouvrent. Elles suspendent le temps, laissent affleurer une mémoire plus vaste, un ailleurs familier.
Le 18 juillet, au Grand Théâtre antique de Fourvière, deux artistes singulières nous invitent à cette écoute-là : attentive, intérieure, sensorielle.
Anoushka Shankar, sitariste prodige et exploratrice infatigable, revient avec un répertoire ciselé entre tradition indienne et élans contemporains. En ouverture, Naïssam Jalal dévoile une création inspirée par les paysages spirituels de l’Inde du Nord, où souffle le lien entre musique, nature et silence.
Un moment rare, hors du tumulte, entre grâce et intensité.
Anoushka Shankar, les mondes en résonance
Elle aurait pu se contenter de porter le flambeau paternel. Mais Anoushka Shankar, virtuose du sitar et fille du légendaire Ravi Shankar, a préféré tracer sa propre route. Une route sinueuse et lumineuse, jalonnée d’explorations sonores, de rencontres inclassables et d’alliances inattendues.
Depuis plus de 25 ans, elle insuffle au sitar une vie nouvelle, le faisant dialoguer tour à tour avec l’électronique, le flamenco, le jazz, ou les musiques post-minimalistes. Chaque composition est une méditation moderne, chaque concert une cérémonie sensible.
Sur la scène du Grand Théâtre antique, elle sera entourée de ses musiciens fidèles, percussions, batterie, contrebasse, clarinette, pour un voyage aux confins des émotions, entre tradition indienne et éclats contemporains. Une expérience rare, où l’exigence musicale flirte avec la transe poétique.
Naïssam Jalal, au souffle des origines
En ouverture, Naïssam Jalal déploiera sa nouvelle création, Landscapes of Eternity : une ode sensible aux paysages sacrés de l’Inde du Nord, qu’elle a arpentés des mois durant. Entre la musique et la terre, entre les maîtres indiens et ses intuitions intimes, elle tisse un répertoire profond, presque chamanique.
Avec sa flûte, sa voix et une formation de cinq musiciens et musiciennes, elle interroge le lien entre spiritualité, nature et musique. Une œuvre habitée, aux frontières du jazz, des traditions modales et de l’improvisation pure.
Facebook
Twitter
YouTube
LinkedIn
RSS