André Henrot, Patrick Martineau et Franck Benedetto , trois photographes de jazz habitués du festival, nous font partager en photos les émotions de ces musiciennes qui ont illustré l’édition de l’an dernier. Trois approches de la photo, de ces artistes surprises en train de jouer, de ces visages, de ces vies intérieures. Une découverte.
Ils sont trois photographes : André Henrot, Patrick Martineau et Franck Benedetto. Tous trois amateurs de jazz et à ce titre parmi les principaux témoins du festival Parfum de Jazz depuis de nombreuses années.
D’où l’idée de les réunir à Buis-les-Baronnies le temps d’une exposition commune mettant en images ces Ladies du Jazz que le festival invite désormais depuis plusieurs années.
Tour à tour, voici ces artistes, chanteuses ou instrumentistes, saisies pendant les concerts par l’un ou l’autre des trois photographes l’an dernier à Buis, à Saint-Paul-Trois Châteaux, à Montbrun-Les-Bains, La Garde-Adhémar ou Molland-sur-Ouvèze.
Trois regards sur la scène jazz actuelle, sur ces jeunes femmes, leur concentration et ces mille sentiments qui se lisent sur un visage, une expression ou une attitude. En noir et blanc ou en couleur, comme un petit film chronologique donnant à voir des visages qui ne souvent aperçus que de loin, parfois cachés derrière leurs instruments.
A chaque photographe son approche de l’artiste. A chacun d’ailleurs aussi son approche de la photographie et la révélation de leur propre itinéraire artistique. André Henrot est venu à la photo de jazz en écoutant un jour Rhoda Scott dans un festival de jazz belge. Patrick Martineau, qui privilégie le noir et blanc, s’est très vite consacré aux portraits et tout particulièrement en jazz, s’érigeant à sa façon mémorialiste de cette histoire et de ses acteurs.
Enfin, Franck Benedetto s’est lui aussi attaché à la photographie en même temps qu’il mêlait son saxophone à différents orchestres de jazz. La scène et l’envers de la scène, et dont les photos apparaissent chez nos confrères de JazzRhône-Alpes.com.
Une carte blanche sans contrainte de temps ou d’approche de la scène
La bonne idée ici a été de laisser à ses trois photographes une sorte de carte blanche pour fixer ce qui pourrait être pour eux les moments les plus forts de la dernière édition de Parfum de Jazz. Pour une fois, aucune contrainte de temps ou d’approche de la scène n’est imposée à ceux qui se chargent de perpétuer en image l’évènement et de nourrir l’histoire du jazz. Autant de photos, autant d’attitudes, d’univers personnels qu’on ne perçoit pas forcément depuis les rangs du public.
A peu près toutes les musiciennes (et seulement les musiciennes) sont présentes ici : depuis le 8 août début du festival jusqu’au 21, son point final à Saint-Paul-Trois-Châteaux. A parcourir l’expo, on est surpris par tel ou tel trait : le sourire de l’une, la concentration d’une autre, prises sous des angles divers, inattendus.
Une belle façon aussi de rendre hommage à ce festival et une façon originale de le regarder. Pour le jazz c’est tout bénéfice.
* Exposition au Cloître des Dominicains de Buis-les-Baronnies. Entrée libre jusqu’au 27 août. (De 10h à 18 h)
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