Basé à Berlin, le guitariste a déjà eu l’occasion de déambuler sur des scènes proches, telles A Vaulx Jazz ou tel ou tel caveau. Mais, cette fois, le trio –qui joue ensemble depuis 2003, une paille- profitera de l’ambiance intime du Périscope pour livrer ses derniers accents, en compagnie d’Yves Robert qui a rejoint les trois musiciens au Jazzdor Berlin en mai dernier.
Une telle musique ne passe pas inaperçue.
Kalle Kalima, qui signe la plupart des compositions de ses albums, s’inspire fort logiquement des paysages et des atmosphères de sa Finlande natale. Est-ce qui explique cette musique parfois énergique, parfois au contraire magnifiquement éthérée, caressant les cordes délicatement comme si chaque résonance se voulait unique ?
En tout cas, escorté de Oliver Potratz à la contrebasse et de Oliver Steidle, Kalima réussit à nous plonger en trois mesures dans un univers peu commun.
C’est le lot de la plupart de ses albums précédents, de Helsinki on my mind à La vie de Bohême.
C’est encore le cas ici avec ce Finn Noir qui sert de trame au concert et au dernier album. Le guitariste explique s’être ici inspiré encore plus de l’atmosphère des films noirs finlandais et d’ambiance assassines qui font le succès de romans policiers ayant pour théâtre Helsinki.
A défaut d’être allé y voir, Kalima nous en donne ici comme un avant-goût. D’où une musique hors du temps, des générations, des modes – on croit ici et là retrouver les Cream et l’instant d’après renouer avec des ballades débarrassées de tout effet pour mieux voguer entre les silences.
C’est joliment fait. Sans doute, le temps d’un concert, l’aide du trombone d’Yves Robert avec sa puissance et ses nuances, s’avère précieuse.
* Au Périscope, jeudi 16 novembre, 13 rue Delandine, Lyon 2ème. Entrée : 10 € et 8 €
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