Certes, les yeux seront avant tout rivés sur le contrebassiste Avishaï Cohen qui revient (mercredi 22 mars) en compagnie d’un nouveau quartet, l’Avishai Cohen Jazz Free Quartet aux accents inédits: oud, violoncelle, fender Rhodes, contrebasse et percussions viendront ici se fondre dans les voix des quatre musiciens.
On notera au passage que France Musique a d’ores et déjà choisi ce concert comme thème du Jazz Club (émission « live » diffusée le vendredi soir). Le contrebassiste devrait profiter de cette soirée pour nous révéler quelques pans de son album en préparation, réalisé avec les musiciens qui seront ce soir-là à ses côtés.
Dans un genre autre mais tout aussi attendu, le saxophoniste Steve Coleman profite de son passage à Charlie Chaplin (jeudi 23 mars) pour revenir aux « fondamentaux », entendez par là l’art du trio, en mobilisant juste une basse (Anthony Tidd) et une guitare (Sean Rickman).
Autres formations ou musiciens particulièrement en vue qui arpenteront la scène de Charlie Chaplin, Selwyn Birchwood (vendredi 24 mars) pour la traditionnelle soirée blues, Marc Ribot (vendredi 17 mars) qui poursuit avec constance sa quête synthétique de quelques grands courants musicaux, le Dirty Dozen Brass Band (jeudi 16 mars) qui effectue une tournée mondiale, toujours drivé par ceux qui l’ont fondé, Roger Lewis et Gregory Davis.
Dans un tout autre genre, et plus près de nous, on n’omettra pas l’hommage rendu (mercredi 22) au Workshop de Lyon, et, à travers lui à l’ARFI. Cette « association à la recherche d’un folklore imaginaire » fête cette année une étonnante aventure musicale démarrée il y a 40 ans entre Rhône et Saône. Une histoire d’autant plus attachante que l’ARFI, au fil de toutes ces années, n’a rien perdu de sa verve, de son inventivité et de sa volonté de casser codes et musiques reçues. Ne pas oublier leur invité d’un soir, un vieux complice, Jean-Luc Cappozzo.
Finies les affiches signées Bruno Théry ! A Vaulx Jazz a choisi un nouveau logo dessiné par deux graphistes lyonnais
Hors les murs pour démarrer
Voilà pour les têtes d’affiche de cette édition qui s’étale, comme à l’habitude sur l’ensemble du mois de mars (du 6 au 25), incluant un « Hors les murs », plein d’évènements et de diversité, et les concerts de Charlie Chaplin (du 14 au 25 mars), qui concluent comme à l’habitude festival.
Mais revenons sur ce « Hors les murs » et sur plusieurs des affiches moins connues attendues à Charlie Chaplin. Au moment où certains responsables de Vaulx-en-Velin annoncent leur souhait de lancer un festival consacré aux « cultures urbaines », un seul coup d’œil au programme du festival 2017 vient confirmer que, comme lors des éditions précédentes, A Vaulx Jazz regarde bien au-delà du jazz ou supposé tel.
Un Festival des cultures urbaines, évidemment
Le rap sera ainsi très présent, notamment avec le rappeur Black Milk escorté du Nat Turner Band (mercredi 8 mars à l’Epicerie moderne), ou Napoleon Maddox, venu de Cincinnati comme son prénom ne le dit pas (en clôture samedi 25 mars).
Tout comme le hip hop avec Charles X (également le 8 mars à l’Epicerie), ou Lucas Koenig, attendu au Périscope le vendredi 17 mars.
Le funk version Brass band et le carnaval façon La Nouvelle Orléans mobiliseront quant à eux trois formations mahousses (vendredi 10 mars) qui déambuleront dans Vaulx-en-Velin : le Mardi Gross Brass Band, le Marcel Frontale et la Fanfare Funk. Auxquelles on ne manquera pas d’ajouter, la veille, les éclats de la Fanfare Fenlair qui revisite les musiques traditionnelles de tous horizons.
Au passage, on ne manquera pas d’ajouter les résonances sud-américaines avec Sopacola (jeudi 9), l’afro-funk avec Supergombo sur le parvis du Stade OL, un septet velu qui interviendra en préambule d’un match de foot de l’OL.
Côté musiques du monde et cultures venues d’ailleurs, on découvrira le talent de la flûtiste Naïssam Jalal, qui crée dans ses compositions une captivante synthèse des musiques orientales et européennes. Peu après, c’est Derya Yildirim & Grup Simsek qui sera reçu à Charlie Chaplin : là encore, la multiplicité des inspirations et des accents venus d’Europe, du Bosphore jusqu’à la Syrie en passant par la Turquie, débouche sur une musique originale largement influencée par les tragédies de ces dernières années.
Enfin, comment oublier l’arrivée des Amazones d’Afrique, collectif détonnant made in Africa emmenées par trois chanteuses incontournables maliennes entourées d’artistes qui ont souhaité rejoindre cet orchestre féminin militant.
Est-il besoin d’ajouter que cinéma, expos, rendez-vous festifs, curieux, et autres performances rythmeront ce mois de mars et cette 30ème vénérable édition d’A Vaulx Jazz ?
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