Donald Ray Johnson aime la scène. Toutes les scènes. Ce contact quasi charnel avec le spectateur, lui qui a perdu la vue il y a des années. La voix est superbe, basse et mélodieuse, trempée dans le blues depuis sa plus tendre enfance texane et bien servie par ce qui fut son premier « métier » : batteur au long cours aux côtés de toute la scène blues américaine.
Ajouter à cela une élégance rare : complet-veston accordé au chapeau comme aux boutons de manchette, à la cravate ou la pochette. Surannée ? Elle rajoute au contraire au charme de la personne et de sa silhouette, tranquillement installée devant le micro.
Donald Ray Johnson tourne beaucoup en France. Festivals, scènes de jazz, lieux musicaux. Ici et là. Pour le plus grand plaisir d’un public toujours avide d’un blues de bon aloi distillé par un bluesman pur et dur.
Ajouter à cela la formation qui l’entoure lorsqu’il arpente l’Europe. Le Gas Blues Band : formé il y a cinq ans. Emmené par un étonnant guitariste, Gaspard Ossikian, avec à ses côtés, vendredi, Pierre Cayla (gr) Philippe Scemama (basse) et Yannick Urbani (fr). Ça tourne rond et de façon insistante.
Pour s’en convaincre un peu plus, ne pas hésiter à se tourner vers Bluesin’Around, l’album que vient d’enregistrer Donald Ray Johnson avec ces derniers et qui est d’ailleurs l’objet de cette tournée.
Mais c’est évidemment sur scène, et tout particulièrement dans l’ambiance du Hot Club que le chanteur prend toute sa dimension. Se souvenir que sa carrière –au bas mot 40 années- est jalonnée de milliers de concerts, de disques et de récompenses. Et de rencontres : il aura connu ou approché dans ses jeunes années le pianiste Nat Dove, l’organiste Joe Daniels, le guitariste Lavernis Thurman avant de jouer aux côtés de Lowell Fulsom de Bobby Womack, Pee Wee Crayton, Philip Walker et Joe Houston.
On cite souvent ce Grammy Award reçu il y a quelques années. On devrait inventer un autre pour cette constance à venir, quasiment en tête à tête, passer deux-trois heures face aux spectateurs égrener le blues auquel on n’a cessé de croire.
-Donald Ray Johnson avec le groupe Gas Blues Band : Gaspard Ossikian – guitare, basse, chant Yannick Urbani – batterie Philippe « Pompon » Scemama – basse Pierre « LittlePeter » Cayla – guitare (vendredi 25 novembre à 21 heures)
Mercredi, rendez-vous avec Myster and Band
Myster and Band étrenne ce soir la semaine du Hot-Club. Ils sont huit sur scène, à flirter avec le jazz mais pas seulement : le rap et d’autres rythmes contemporains viennent nourrir leur musique. Myster, chanteur et fondateur du groupe, évoque, nous explique-t-on, tous les sujets qui nous touchent au quotidien : amitié, société, le temps qui passe, etc. Le groupe est composé de
Myster : rap, Zeha : chant, Baloo : batterie, Nicolas : sax ténor, Louis : sax, Rémy : basse, Pierre : guitare et Rémy : piano
Frères Fau trio, jeudi 24 novembre
Le trio est connu. Les frères Fau, Dominique au piano et Christian à la batterie. Et en sus Jean-Louis Blanchard à la contrebasse. Depuis des années, ils explorent ont toute la palette du jazz contemporain, avec une attention rare. Ce fut il y a quelques temps, l’univers de Monk. Cette fois, nom d’un pianiste, ils ont décidé d’aller voir de près le jazz de McCoy Tyner. Tout en rajoutant quelques compositions personnelles.
Swing System
Le Hot Club a souvent accueilli par le passé des groupes vocaux, avec ou sans instruments. L’art est difficile mais ne saurait dissuader les nombreux musiciens qui tentent la belle aventure. Le répertoire de Swing System s’inspire de la grande tradition des groupes vocaux mythiques comme ce Manhattan Transfer, qui marchait à la perfection mais perdu de vue depuis quelques temps. Le groupe n’omet pas d’aller taquiner au passage quelques autres sonorités.
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