Un petit effort de mémoire ? Début septembre, l’Imperial débarquait en force au Péristyle de l’Opéra pour clôturer la saison démarrée début juin. Trois soirs. Neuf sets. Un moment d’exception aussi : c’était la « der » de François Postaire, l’âme de l’Amphi et du Péristyle, (parti en retraite).
Ceux qui y étaient se souviennent de l’ambiance que l’Imperial avait mis ce soir-là dans le Péristyle et autour. Joyeux, festif, complice. Comme souvent avec cette formation multi-têtes. La fête était d’autant plus au rendez-vous que, hasard des calendriers, l’Imperial s’était fait rare à Lyon depuis quelques mois. A peine l’avait-on aperçu au Marché-Gare le temps d’un concert-dynamite. Trois petits tours et puis s’en vont.
Cette fois, l’Imperial est donc de retour en pleine saison, dans une version des plus généreuses. Non seulement, les trois formations auront chacune une soirée pour elle, du jeudi soir au samedi soir (donc Imperial Quartet, Imperial Orpheon et Imperial Pulsar), mais, en plus, deux petits moments inédits sont prévus : le premier, mercredi midi, avec Damien Sabatier et Gérald Chevillon en duo : D&G. « Même s’il n’a été officialisé qu’en 2017, ce duo c’est un peu notre histoire, raconte Damien Sabatier. Il est avant tout basé sur notre connivence ». Le second, vendredi midi, avec le contrebassiste Joachim Florent pour un petit set acoustique en diable, lui seul et sa contrebasse. Une petite merveille. Mieux vaudra ne pas être en retard.
Pour le reste, rendez-vous donc chaque soir avec les compères de l’Imperial. On l’a souvent expliqué dans ces « colonnes ». L’Imperial ? Au départ, en fait, il s’agit de la Compagnie Imperial, formation de jazz aux dimensions et sonorités variables selon la version proposée. Au risque de se répéter, tout est parti de la rencontre de quatre amis, dans les années 2009, les deux sax Gérald Chevillon et Damien Sabatier (qui jouent ensemble peu ou prou depuis l’âge de 9 ans), confortés d’Antonin Leymarie, côté drums, et Joachim Florent, côté contrebasse. A eux, le quartet, base ou pivot de la Compagnie Imperial
Seulement voilà. Un quartet c’est bien pour jouer ses compos et les standards, petits et grands. Ca l’est un tout petit moins lorsqu’on veut faire la fête, organiser un bal ou partir vers d’autres horizons. D’où l’Imperial Orphéon et l’Imperial Pulsar. Dans l’Orphéon, vient se greffer un certain Remy Poulakis. Accordéoniste, chanteur lyrique mais pas seulement.
L’Orphéon ? Rock, opéra, jazz, rengaines populaires, rythmiques mandingues, cette formation ne s’interdit rien, passe tout à sa propre moulinette festive, joyeuse, entrainante. Quant à l’Imperial Pulsar, créé en 2014 et nourri notamment de musiques africaines, il trouve sa source d’une résidence à Sète via Jazz Languedoc-Roussillon et d’une rencontre avec la musique mandingue et Ibrahima Diabaté. « On a voulu s’associer avec Ibrahima et travailler sur des rythmes mandingues, Ibrahima Diabaté et Oumarou Bambar, explique Damien Sabatier. Ca nous a amenés à l’Imperial Pulsar ». On se souviendra longtemps de leur concert d’A Vaulx Jazz, retour du Burkina, et de cette rencontre musicale si séduisante.
Bref, pour mieux comprendre les alchimies de cette compagnie, le mieux est d’affronter les trois concerts de la Résidence. (Il restera encore un peu de temps pour retrouver la fête des Lumières, tout à côté). Et, dans l’affaire, on pourra, en tout cas, compter sur Damien Sabatier et Gérald Chevillon pour mettre en scène des concerts toujours réussis et pour activer, durant ces trois soirs, une résidence assez unique.
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