Si vous fermiez les yeux à l’écoute de ce vous entendiez ce vendredi soir à Vienne avec Yom et Parov Stelar, il était difficile de s’imaginer être dans un festival de jazz. Par ses rythmes binaires, ses riffs courts et accentués et l’agrément électro, la musique évoquait davantage les plages d’Ibiza ou une programmation des Nuits Sonores.
C’est Yom et The Wonder Rabbis qui ouvre le bal de cette soirée placée sous le signe du dancefloor. En douceur d’abord puis progressivement orienté vers la transe mystico-festive. Par sa relation quasi fusionnelle avec sa clarinette, il a démontré toute l’étendue de sa ferveur et de son plaisir maint fois répété d’être présent au théâtre antique. Une envie et une énergie insatiable, toujours le sourire, appelant le public à communier, Yom a contaminé tout son auditoire d’un souffle de joie et de bien-être. Pour cette soirée, il ne s’est fixé aucune limite sinon de choisir une programmation « pour faire bouger le corps ». Son répertoire est allé plus du côté de l’electro jazz et du rock avec bien évidemment un saupoudrage principalement Klezmer au détriment d’autres explorations dont il est coutumier du côté du classique, de la musique sacrée ou du Klezmer plus traditionnel. Il nous a offert une rave géante pour transformer au final le théâtre antique en dance floor. La recette est simple, des rythmes électriques puissants des Wonder Rabbis associés à ses illuminations Klezmer mais aussi turques et moyen-orientales, agrémenté de quelques touches électro, le tout servi en mode survolté et tout en émotion. You will never die, titre éponyme de leur dernier album, signe la retrouvaille de Yom et The Wonder Rabbis avec le goût de la transe. La démonstration est réussie et le public ne s’y est pas trompé, il en redemandait !
La température est montée d’un cran avec l’arrivée de Parov Stelar et son band. Un véritable show à l’américaine avec gros sons, rythmes binaires puissants, lumières en mode club et chorégraphies soignées du band sans oublier la chanteuse plantureuse aux allures de femmes fatales Cleo Panther. Une réplique de ces femmes cruelles qui s’attaque à James Bond !!! Dans une ambiance de folie, Parov Stelar a distillé son electro-swing fait de basses puissantes, de cuivres endiablés, d’un soupçon de bruits robotiques, le tout mixé à la sauce jazzy. Bien que sensoriellement touché par sa musique, difficile de ne pas battre du pied par ces rythmiques puissantes, son spectacle ne m’a pas ému, ni fait vibré plus que cela. Le manque de variétés dans ses compositions déjà réarrangée associé à la pauvreté des prestations instrumentales ne m’ont pas donné l’envie d’aller plus loin dans l’exploration de son œuvre.
Je laisse le soin à la nouvelle génération de le faire car la différence d’enthousiasme manifesté hier lors de sa prestation tient comme écart de 0 à 10.
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