
De Villeurbanne à Lyon, ce festival inédit qui fête sa 32ème édition (sic), a concocté un programme détonnant mêlant découvertes, musiques autres, tout en restant fidèle à une ligne jazz jamais démentie
Revoir un jour la dénomination « Un Doua de Jazz » ? en la matière, ce petit évènement qui vient égayer chaque année l’automne incontournable, peut sans aucun doute briguer depuis belle lurette les deux mains de Jazz sans quitter le lieu qui l’a vu naître et prospérer. Jeudi démarre la 32ème édition de ce festival de Jazz qui s’ouvre donc le 2 octobre pour finir le 11. Un festival pour une part inédit organisé, rappelons-le, par des étudiants pour des étudiants et qui, au fil des ans, s’est musclé, a fait parler de lui, a franchi sans défaillir l’étape COVID (même si l’édition 2020 a été malmenée) et qui, malgré la volatilité légitime des étudiants du campus, redémarre en 2025, avec une pensée pour leurs anciens qui avaient lancé le festival en 1993.
Avec peu de moyens mais avec beaucoup d’enthousiasme, Un Doua de Jazz a su aligner durant toutes ces années petites et grandes affiches et surtout, attirer à lui des artistes en devenir, tels Chris Potter, Tigran Hamasyan, Camille Bertault ou Robert Glasper.
Une programmation en forme d’éclats musicaux de toutes sortes
Cette année, frappe cette programmation en forme d’éclats musicaux de toutes sortes, où chaque concert respire l’invention, la volonté de pousser les murs, l’aspiration à se renouveler et à interpeller le spectateur.
Tout démarre avec Celia Kameni, incontournable ces temps-ci (artiste Spedidam) qui partagera la soirée (le 2) avec Anatole.
Les suivront (le 4) Louise Knobil, made in Lausanne, de plus en plus présente sur la scène actuelle (passée récemment à Crest et à Vienne-scène de Cybèle) avec ses deux complices. C’est frais, inventif, musical et parfois étrange : pendant qu’elle s’exprime dans les hautes notes, Chloé Marsigny sollicite sa clarinette basse dans un registre inusité. Surtout, la jeune femme ne fait pas l’impasse sur l’expression française pour armer ses chansons. Ecouter « Pesto » pour s’en convaincre.
Peu après (le 7), bienvenue au big band de l’INSA, pilier du festival et qui nous fait oublier que nombre festivals dits de jazz ont une fois pour toutes jeté l’éponge en supprimant tout big band de leur programmation.
Suivra Don Salluste, familier des lieux depuis ce jour de 2020 où il avait imposé ici son flamenco Jazz qui respire à la fois la recherche et la bonne humeur avec Maria Gasca, captivante, et Manu Vallognes, à la basse électrique et à la direction musicale. Le tout nous embarquant dans un voyage découverte où musique et art scénique se complètent pour distiller ce moment à part.
Moustic Haterz après le festival Jazz au Sommet
Moustic Haterz à La Doua après Jazz au sommet
Au tour de Menu Del Dia Trio et de Chicharron (le 9) avant d’accueillir le lendemain Moustic Haterz, auréolé de leur récente distinction au festival Jazz au Sommet, fin février dernier au Solar de Saint-Etienne. Le quintet garçons-filles est né à Grenoble, dans un garage submergé de moustiques. Ce qui les a suffisamment frappé et perturbé pour dénommer leur petit monde musical de cette façon. Moustik Haterz ? Ce sont donc trois musiciennes-deux musiciens : Béryl Benveniste (sax), Esteban Virot-Galera, (sax) ; Tristan Maurin (claviers) ; Tévy Pijeon ( basse) et Lalie Michalon (dr). Après, il suffit de se laisser porter par une musique née au carrefour de diverses influences façon grand écart pour donner naissance à des thèmes qui retiennent l’attention.
Le même soir, bienvenue à Wet Enough avant de s’attaquer à la toute dernière soirée (le 11) qui, selon l’habitude, devrait frapper les esprits avec Ima : RxM.Bass, Daïda et LGMX.
Promis, ça donnera lieu à quelques explications le moment venu
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