A l’approche de l’ouverture de sa 37ème édition (le 1er octobre), Jazz’in Lyon vous propose un portrait du Rhino, basé sur une interview de Ludovic Paulet-Chazalon, son chargé de programmation.
Un peu d’histoire …
Comme beaucoup, le Rhino est né petit, en 1979, à peine 2 jours de festival à l’époque. C’était à Rive de Gier et sous la dénomination « Festival international de Rive de Giers et des Pays du Gier ».
Avec un nom pareil, on sentait déjà le bébé prometteur, avec une bonne envie de grandir. Puis il a pris de l’ampleur, attirant de plus en plus de partenaires à mesure que le succès se confirmait.
Aujourd’hui le festival s’étale sur trois département: Loire, Rhône et Isère, et compte une trentaines de communes partenaires qui vont et viennent au fil des éditions. L’équipe, elle aussi, s’est bien développée.
Elle compte maintenant trois permanents et une bonne vingtaine de personnes intervenants plus ponctuellement au gré des besoins.
… et de chiffres
Le Rhino c’est environ 750 000 euros de budget (services non facturés inclus).
Ce financement lui vient du public, avec tous les échelons, de la commune de Saint-Chamond, qui accueille le QG, à l’état en passant par la métropole, le département, la région … etc, et du privé avec quelques gros partenaires. La billetterie assure un revenu stable et comparable aux financement publics et privés (la fréquentation moyenne est autour de 22 000 spectateurs par édition).
Sa large implantation géographique est aussi un gage de stabilité qui rassure sponsors et partenaires.
Avec ces partenaires justement, le Rhino fonctionne en coproduction (50% sur les dépenses 50 % sur les revenus, hors coûts type communication), tout en étant évidemment à la source des projets artistiques qu’il leur propose.
Leur multiplicité lui permet d’être bien au fait des attentes de ses publics et d’y répondre au mieux. Les concerts ont beau générer des émotions, un festival c’est du business.
Et la musique dans tout ça ?
Eh bien c’est du bon, comme d’habitude. Si vous ne connaissez pas le Rhino, laissez-vous tenter, vu la diversité des groupes proposés vous trouverez forcément votre bonheur. Il faut dire que le Rhino c’est un festival de jazz et dérivés, avec les cousins et les petits enfants du jazz, enfin disons plutôt toute la famille musique.
Cette année, le festival vous propose du latino, de l’oriental, du blues, de l’afro, de la soul etc. jusqu’à des versions arrangées par Tigran Hamasyan de musique sacrée arménienne !
Côté jazz on a du lourd d’entrée, avec Ibrahim Maalouf en ouverture. Ca suit derrière avec des formations connues : Kyle Eastwood, Carla Bley (avec Steve Swallow !) et moins connues (mais bien alléchantes) à l’instar du quartet Grand Bizarre, Hervé Salamone Octet, Vincent Perrier quartet (+ Sébastien Félix).
Cette 37ème édition met l’accent sur les voix féminines, des voix puissantes et soul comme Robin McKelle et Rose Betty Klub, des voix plus fragiles comme Yaël Naïm, des voix du monde avec Julia Sarr et des voix dans toutes les tailles du duo Bobby and Sue à la chorale accompagnant Tigran.
Les hommes, quant à eux, sont blues cette année avec Hugh Coltman, Matthieu Boré et les chanteurs de la nuit du blues (Roy Gaines notamment).
Comme chaque année le Rhino transmet la flamme aux jeunes générations, avec un projet pour les écoles de musique de la région (Rhinoversize), des concerts dans les écoles primaires (Ubi Bene) et dans les crèches et centres pour enfants et adultes handicapés (le duo Franck Boyron et Baptiste Sarat).
Vincent Morin
Les billetteries physiques et en lignes sont déjà ouvertes et les concerts commencent le 1er octobre, à vous de jouer : http://www.rhinojazz.com/
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