Première affiche d’ores et déjà, le concert de Kyle Eastwood au Radiant-Bellevue, le lundi 10 mai, concert qui avait dû être reporté l’automne dernier.
Le Rhino Jazz Festival n’en démord pas. On s’en souvient, il avait été contraint de raccourcir sa 42ème édition pour toutes les bonnes raisons qu’on sait en sauvant quelques concerts mais en reportant à plus tard quelques unes des belles affiches de l’édition qui devait se tenir cet automne. Mais sans précision de dates.
Cette fois, le Rhino se fait plus précis : il vient d’annoncer une édition 42bis qui se tiendra du 7 au 30 avril prochain. Au sommaire, une douzaine de concerts qui verront intervenir ceux et celles qui étaient prévus cet automne. Comme le souligne le communiqué du Rhino, les dates sont encore en cours de finalisation.
Seule une date est d’ores et déjà fixée : le lundi 10 mai le Rhino recevra Kyle Eastwood au Radiant-Bellevue. Le bassiste était en effet l’une des affiches attendues de cette 42ème édition et avait dû, comme les autres, reporter sine die son concert.
Kyle Eastwood arrive sur scène précédé par un nouvel album sorti il y a quelques mois : Cinematic. Un album/CD entièrement consacré aux musiques de films et qui met en lumière les rapports étroits et essentiels qu’entretiennent la musique et l’image et plus particulièrement le jazz et le cinéma.
Certes il n’est ni le premier ni le dernier à s’intéresser à ce phénomène mais Kyle Eastwood a sans doute une légitimité toute particulière à s’intéresser au sujet : depuis son plus jeune âge il s’est en effet trouvé impliqué dans le cinéma, que ce soit sur l’écran ou, de plus en plus, en tant que compositeur.
Dans ce disque, 11 thèmes sont repris, issus de films cultes ou non. Tour à tour, Taxi Driver, Bullitt l’Affaire Thomas Crown, l’inoubliable Charade ou, clin d’œil à son père, Gran Torino. Un peu plus loin on le retrouve dans la musique de Vertiges et de la Panthère Rose.
Autour de Kyle Eastwood, quatre musiciens talentueux (pas de précision pour l’instant sur leur présence au Radiant) : Andrew McCormack (piano), Quentin Collins (trompette), Brandon Allen (sax) et Chris Higginbottom (drums).
Et comme cela lui arrive parfois, le bassiste appelle à la rescousse pour telle ou telle composition des musiciens autres. Pour la circonstance, outre Stefano di Batista, fulgurant comme souvent, on retrouve ainsi au détour des morceaux Hugh Coltman et Camille Bertault.
On se souvient du talent de cette jeune chanteuse à la voix parfaitement placée, au scat lumineux, qui aime retrouver le public sur scène et qu’on sent capable de s’attaquer à tous les répertoires.
Tout cela donne évidemment à cet album une saveur particulière et met en valeur le travail de ce bassiste afin de mettre à notre portée de nouveaux horizons.
Jazz et cinéma sont évidemment une vielle histoire. A écouter certaines compilations (telle Jazz et Cinéma en 4 volumes parus dans la collection Jazz in Paris), on perçoit combien la musique a le don de transfigurer l’image, d’emballer l’émotion et surtout de graver une fois pour toutes dans les têtes l’intensité de la scène. Cinematic vient s’ajouter très heureusement à la liste.
Concert le Lundi 10 mai au Radiant-Bellevue, organisé par le Rhino Jazz Festival. (Billetterie au 0477195916).
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