Reza Ackbaraly, l’homme du JazzMix de Jazz à Vienne a aussi une autre vie en dehors du Festival viennois. Il est aussi à la tête d’une start-up qui vise à remettre le jazz sur le devant de la scène. Il vient de lancer une chaîne TV spécialisée dans les notes bleue. Une chaîne qui bénéficie des conseils et de l’appui d’un dénommé Quincy Jones, associé à cet ambitieux projet…
Reza Ackbaraly, l’un des programmateurs de jazz à Vienne à qui l’on doit le JazzMix, cette partie du Festival viennois consacré aux musiques les plus contemporaines affilées au Jazz, ne pouvait rêver mieux comme parrain : Quincy Jones.
Il a ainsi proposé au grand Quincy d’être son partenaire pour créer un chaîne TV de vidéo à la demande, façon Netflix, mais consacrée au Jazz et ses musiques affiliées : soul, funk, brésilienne, etc. Ce dernier lui a tout de suite répondu banco !
Rencontré sur la scène de Jazz à Vienne, le producteur américain (Ray Charles, Franck Sinatra, Michael Jackson…) et arrangeur s’est révélé enthousiaste à l’idée que lui avait soumise Reza Ackbaraly. « Cette plateforme permet de combler un manque et de faire avancer la musique de jazz », s’est enthousiasmé Quincy Jones.
La TV, c’est un monde que Reza Ackabarly connaît bien, puisque ce quadra a été pendant une dizaine d’années programmateur sur la chaîne musicale payante française Mezzo, avant de devenir en 2011 celui de Jazz à Vienne, avec quelques autres, autour de Benjamin Tanguy.
La première chaîne de ce type
Aussi surprenant que cela puisse paraître, il n’y avait jusqu’à présent dans le monde aucune chaîne similaire, alors que les contenus sont légions et souvent inexploités.
Baptisée QWest tv, la nouvelle chaîne a été lancée il y a un an en bêta test : près de 2 000 amateurs se sont ainsi abonnés en acceptant d’essuyer les plâtres et de signaler les bugs.
Cette phase de rodage est terminée : depuis le 15 décembre, la chaîne est officiellement ouverte et donc en libre accès pour un abonnement de 3,49 euros par mois, en français et en anglais.
On y trouve pour l’heure, près de 300 concerts, documentaires primés, programmes originaux et archives rares ; le tout sans pub. Le tout, aussi, accessible sur tous les ordinateurs, smartphones et tablettes, ainsi que sur les télévisions connectées, via AirPlay eu Chromecast.
La société, une SAS (Société à Actions Simplifiées) à l’origine de la chaîne est présidée par Reza, actionnaire majoritaire, au côté de Quincy Jones
En sus : un média Jazz sur le Web, gratuit
Reza Ackbaraly a créé une vraie start-up de douze salariés installés d’ailleurs dans l’incubateur parisien Creatis ; et est également dotée une antenne à Los Angeles, comprenant deux personnes, dans les bureaux de Quincy Jones.
Pour démarrer, le programmateur de Jazz à Vienne a été fait appel au crowdfunding (financement participatif), soit 140 000 euros, puis à des levées de fonds successives.
Parallèlement, un média Jazz a été lancé sur la Toile avec un rédacteur en chef et une quinzaine de pigistes dans le monde entier. Il s’agit là d’un contenu gratuit, par le biais du site Web (www.qwest.tv), avec des entretiens, des chroniques, des quizz, etc. L’ambition est de balayer la culture Jazz dans le monde entier. Ambitieux !
Objectif du désormais big boss de QWest tv : dix mille abonnés payants et un équilibre pour ce Netflix du jazz, dès la fin de l’année 2020.
Une édition japonaise pourrait même voir le jour dès cette année…
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