Mystère Swing ? En mécanique, on compte et on vante les cylindres. En Big band, on recense les musiciens. Ici, ils sont 20, pratiquement le minimum requis ou souhaité. Prenez quelques saxs, trompettes et trombones (voir ci-dessous), saupoudrez d’une rythmique ciselée (piano, contrebasse, drums), une touche originale de guitare et laissez mariner avec une voix, celle de Daniel Beguin.
Voilà le Mystère Swing, né il y a 30 ans. Présent au Hot Club depuis l’origine. Qui garde de la formation de départ un tiers de ses effectifs (dont les saxophones). Et qui situe sa ligne de départ lors d’une certaine soirée de 1975 du côté de Vienne.
Cette année-là, Jazz à Vienne était encore dans les limbes mais des concerts de jazz s’y donnaient déjà rendez-vous.
Parmi eux, Count Basie Orchestra. Les fondateurs de Mystère Swing en parlent encore : cette mécanique réglée au millimètre, ces vagues de cuivres de taille océan qui allaient et venaient, le tout sous la baguette du maître qui claudiquait quelque peu pour arriver au clavier.
Mystère Swing était né. Evidemment des amateurs, tout feu tout swing, qui trouvèrent à Saint-Priest, le lieu pour se réunir et prospérer.
Depuis, Mystère Swing, aujourd’hui dirigé par Michel Rodriguez, est devenu l’un des grands big bands de la région et au-delà. Malgré les années, il a maintenu le cap, enrichi son répertoire et peaufiné son velouté en se réunissant tous les jeudis soir, qu’il pleuve ou qu’il vente. Plus quelques concerts au Hot Club de façon régulière ou ailleurs, comme cet été à Jazz à Vienne.
Jeudi soir, les 20 musiciens investissent donc le Hot Club. Du genre à déborder un peu de la scène déjà bien encombrée par le Yamaha. Au programme, évidemment des thèmes fétiches : Pastorius, du Sinatra pour guider la partie vocale et surtout, surtout, cette cohésion cuivrée qui signe les big bands arrivés à maturation.
Ce sera aussi pour Mystère Swing une sorte de répétition-souvenir : dans quelques jours, ils rendront hommage au saxophoniste Michel Buatois, parti en octobre, qui aura porté la musique à Corbas durant une trentaine d’années et qui collaborait régulièrement avec le Mystère Swing.
Saint-Priest, sauter à la case « Bron »
Dans la série grosses machines, rendez-vous à nouveau le samedi au Hot Club. N’allez pas chercher très loin : on passe de Saint-Priest à Bron, communes limitrophes, et on retrouve le Fizz’Gap, un big band d’une vingtaine de musiciens dirigé par Raphaël Minfray et qui s’honore d’escorter notamment la chanteuse Nathalie Soles.
Comment dit –on ? On en reparlera.
* Concerts à 21 heures. Hot Club de Lyon, rue Lanterne, Lyon 69001.
Le Mystère Swing Big Band
(*) Dirigé par Michel Rodriguez (compositeur, arrangeur, saxophoniste et pianiste), « Mystère Swing Big Band » est composé de Bernard Ahronian (as et fl), Thierry Meallier (as,ss), Jean-Louis Chazalette (ts,fl), Gilles Gaviot-Blanc (ts,cl), Gilbert Tiezzi (bs), Eric Vireton (tb), Jean-Christophe Fessieux (tb), Philippe Gouffrand (tb), Daniel Rochigneux (b-tb), Lionel Klebinder (tp), Gilles Courbon (tp), Cédric Crouzet (tp), Jacky Berthinier (tp), Mario Scapotta (tp), Denis Peillot (p), Bruno Simon (g), Philippe Spennato (cb, eb), Kevin Borque (dr) et Daniel Beguin (voc).
Facebook
Twitter
YouTube
LinkedIn
RSS