Bravo d’abord au musée des Confluences qui a osé proposer un concert un mardi soir et qui plus est, en pleine vacances de Toussaint. Résultat : un grand auditorium plein comme un œuf. Pendant longtemps chaque vacance scolaire était synonyme de désert musical à Lyon. Ça l’est de moins en moins et c’est tant mieux !
Ceci dit, le musée de Confluences ne prenait pas trop de risque en programmant une artiste qui sait sans cesse se renouveler dans le créneau d’un jazz aux multiples influences et pas seulement méditerranéennes, toujours plus personnel et très créatif.
Cette fois, avec ses trois musiciens (Clément Petit au violoncelle, Claude Tchamitchian à la contrebasse et le Lyonnais Zaza Desiderio à la batterie) la chanteuse, flûtiste et compositrice d’origine syrienne s’est lancé dans une voie qui aurait pu paraître de prime abord un peu étrange : les rituels de guérison. Chacun d’entre eux étant dévolu à un élément de notre environnement, soit au soleil, à la lune, aux collines, à la brume, etc.
Une démarche qui a donné lieu avec son quartet à un opus : « Healing Rituals », sorti en 2023 (« L’autre distribution »).
Il s’agit expliqua-t-elle en guise d’ introduction d’une certaine manière de soigner les maux dont souffre notre planète. Y a du boulot !
Sur des trames bien construites, chaque musiciens pouvait s’exprimer à plein lors de longue séquences d’improvisations, la riche individualité de chacun se fondant dans le creuset collectif, ce qui fait le sel et la richesse du jazz. Et là, on peut dire que cette harmonie fonctionnait superbement.
Il faut ajouter aux quatre instruments, un cinquième : la voix de Naïsam Jalal qui psalmodie une sorte de scat assez envoûtant que l’on sent inspiré de la musique orientale et qui effectivement finit par apaiser…
Line-up : Naïssam Jalal : flûte, voix, nay (flûte en roseau), composition ; Clément Petit : violoncelle ; Claude Tchamitchian : contrebasse et Zaza Desiderio : batterie.
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