« Il y avait nécessité de changer les statuts » a expliqué lors d’un récent conseil communautaire, Thierry Kovacs à la fois président de Vienne Condrieu Agglomération et jusqu’à la fin de l’année encore président de l’EPIC « Jazz à Vienne ». Ce dernier va disparaître au profit de « Cybèle Production »…
C’est une page qui se tourne d’une certaine manière. Existant comme association au départ et pendant de nombreuses années, le Festival « Jazz à Vienne » dont la gestion avait été reprise par Vienne Condrieu Agglomération avait pour ce faire pris la forme juridique d’un EPIC (Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial).
Au 1er janvier 2025 « Jazz à Vienne » deviendra un EPCC, en l’occurrence un « Etablissement Public de Coopération Culturelle », il est vrai plus en phase avec son objet. Et changera de dénomination à cette occasion puisque « Jazz à Vienne » laissera alors la place à « Cybèle Production ».
Pourquoi alors ce changement de structure ? « La communauté d’agglomération a fait réaliser une étude dont la conclusion était qu’au regard des mission dévolues à l’EPIC et de son mode de fonctionnement, il était nécessaire de faire évoluer le statut juridique de la structure gestionnaire de Jazz à Vienne », explique Thierry Kovacs.
Rappelons que le budget de Jazz à Vienne est important : il s’établit aux alentours de 6 millions d’euros.
L’EPIC était l’affaire de Vienne Condrieu Agglomération, à cheval sur deux département, le Rhône et l’Isère. La nouvelle structure dénommée donc « Cybèle Production » sera à la fois celle de Vienne Condrieu Agglomération, mais aussi celle de la Ville de Vienne.
« Il devenait nécessaire que, au-delà du festival, Jazz à Vienne s’inscrive comme partenaire des politiques publiques qu’elles relèvent du domaine culturel, mais aussi social et sociétal, touristique de économique », détaille Thierry Kovacs.
Autre raison : on l’oublie souvent, l’autre pilier économique de Jazz à Vienne est constitué par les concerts de pop, rock, etc. qui animent dans le théâtre antique, l’été, hors les concerts purement consacrés au Jazz. Il y en a chaque année une bonne dizaine, qui permettent largement d’abonder le budget.
Or, signer un contrat « Jazz à Vienne » avec le « tourneur » d’un chanteur de variété pouvait susciter des incompréhensions. D’où le choix de la dénomination plus neutre de « Cybèle Production. » Rappelons que le parc de Cybèle est le cœur du Festival, là où se déroule la part gratuite du Festival, concerts, restauration, animations pour les plus jeunes, etc.
La nouvelle structure comprendra un conseil d’administration composé de 14 représentants des personnes publiques dont 7 représentants de l’Agglo, 7 personnalités qualifiées et un représentant du personnel.
Ce passage de « Jazz à Vienne » en « Cybèle Production » qui a été avalisé par le conseil municipal de la Ville de Vienne, passera d’abord par la dissolution de l’EPIC, avant la mise en place de l’EPCC au 1er janvier prochain.
« Jazz à Vienne « continuera cependant à communiquer comme « Jazz à Vienne », précise néanmoins Thierry Kovacs…
Photo : Samuel Riblier prendra à temps plein la direction du nouvel EPCC « Cybèle Production ».
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