Une soirée aux allures de retrouvailles, le mercredi 12 juillet, pour cette avant dernière du Festival : Pat Metheny arrive en trio, façon intime. Sixun sera quant à lui au grand complet pour revisiter des sentiers légendaires
D’où viendra la surprise ? Nul ne sait mais le retour de Pat Metheny à Vienne (il devrait démarrer la soirée) en est déjà une de taille.
Parce que le guitariste n’a plus foulé la scène du théâtre antique depuis plus de dix ans, parce qu’il revient ici en simple trio, précédé par le succès de son dernier album, Side-Eye. Mais aussi parce que sa maîtrise de l’instrument l’autorise à toutes les apartés, inflexions ou évocations, quelque soit la musique dans laquelle il s’aventure. Sur la toile, figurent encore quelques images de son passage à Vienne en 1986. Déjà. Amusant, évocateur en diable.
Ce qui fixe les choses : non seulement Pat Metheny a connu un début de carrière fulgurant (premier disque en 1975) mais près de 50 ans après, il poursuit cette recherche musicale qui l’a fait se frotter à tous les styles, tous les musiciens, toutes les scènes.
On s’étonnera presque de ne pas l’avoir revu ici depuis tant d’années. Ca ne rend que plus précieux ce set intime, escorté donc de Joe Dyson aux drums et de Chris Fishman aux claviers, deux jeunes talents qui escortent le guitariste pour cette tournée 2003.
Sixun, comme au premier jour
Au tour de Sixun, qui arrive précédé de son histoire, de ses albums et d’un tout dernier aux allures de jeune premier, UniXsity, sorti en octobre de l’an passé mais conçu et peaufiné durant le confinement.
Pour tout cela, le concert de ce soir a des allures de retrouvailles.
D’autant plus que ce sont les « historiques » qui seront là, ensemble, Alain Debiossat, Louis Winsberg, Jean-Pierre Como, Michel Alibo, Paco Séry et Stéphane Edouard.
Mais pas seulement des retrouvailles : à ceux qui ont rapidement mis cette musique sur étagère, Sixun prend un malin plaisir à montrer qu’elle n’a pas pris une ride, ou plutôt que ces quelques rides lui vont bien.
Rythme, enthousiasme, provocation, énergie, pêche absolue. Ajoutons-y soir d’été, théâtre enfiévré….. autant d’ingrédients qui devraient rendre l’instant mémorable.
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