Jazz à Vienne invite mardi soir, 5 juillet, Michael Kiwanuka et les Black Pumas. De la soul music version soft-folk qui n’est pas pour déplaire, même si on est loin des Otis Redding, Sam&Dave et autre Wilson Pickett
Il y a un phénomène Michael Kiwanuka : d’un côté une sorte de carrière discrète dans l’ombre des grands de la Soul Music. De l’autre, une musique à mi-chemin de la soul et du folk, voire un zeste de reggae ou de Pink Floyd. Mélangez le tout : cela donne un succès quasi immédiat pour ce jeune Londonien passionné de musique qui a immédiatement fait de la Soul sa ligne de conduite.
Une musique mélodieuse nourrie de folk (Dylan et autre Donovan), de soul et d’apports personnels. Ajouter surtout à cela une très belle voix : loin du registre d’un Otis Redding ou de ses compères Sam&Dave certes. Une voix juste cassée au bon endroit, qui colle à cette musique sympathique, qui crève l’écran sur You tube : Cold Little Heart , un de ses hits, totalisait il y a déjà plusieurs années 165 millions de vues. Par comparaison, le tube ultime d’Otis Redding (Try a Little Tenderness) n’atteint pas les 25 millions et un Docks of the Bay flirte à peine avec les 100 millions……55 ans après la disparition de ce pape de la Soul. Allez comprendre.
C’est dire le succès de ce jeune homme qui s’est jeté dans la musique sans retenue. Juste armé d’une guitare sèche et du simple plaisir d’en jouer et de chanter. Tout cela n’explique pas comment cette musique s’est, en l’espace de dix ans, imposée au point de devenir l’un des évènements de Jazz à Vienne.
Certes, il n’y a pas cette rugosité qui a tant marqué la soul des années passées et qui transformait les spectacles en une performance physique inoubliable : ici tout est calme et volupté, écoute et attention. Une autre époque, une autre Soul. Et c’est peut-être cette sérénité qui explique le succès du jeune londonien.
Ce même soir, le public a rendez-vous avec les Black Pumas : pareil. Grand succès. S’inscrivant dans les pas de leurs aînés. A la base un duo, Eric Burton et Adrian Quessada. Sur scène, ils sont plutôt six musiciens. C’est joli, bien fait, sympathique.
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