Jazz à Vienne, vendredi 7 juillet- Des rimes, un grain de folie, du Jazz et de la Java…Un Nougashow sensible, poétique et intergénérationnel !

Le théâtre antique affichait complet pour cet hommage sensible à Claude Nougaro, une soirée pleine de douceur tant climatique que poétique, une ode à l’amitié et à la tendresse pour tous ses amis et ses admirateurs présents sur la scène, trois générations d’artistes d’horizons différents pour servir des interprétations toutes personnelles des chansons intemporelles du génie toulousain! Parmi eux Gabi Hartmann qui a introduit cette soirée avec un répertoire riche et éclectique, entre pop, Samba et un clin d’oeil à la regrettée Lhasa De Sela avant de revenir honorer la mémoire de Nougaro avec des reprises incarnées de tu verras, Bidonville et Armstrong.

Gabi Hartmann, une artiste globe-trotteuse à la voix délicate.

Gabi Hartmann est une étoile en devenir. La jeune autrice-compositrice, chanteuse et guitariste a pris son envol sous l’aile du songwriter et producteur Jesse Harris, mentor de Norah Jones, Melody Gardot ou Madeleine Peyroux. Son concert nous démontre qu’elle semble avoir déjà vécu plusieurs vies tant sa musique est irriguée de nuances et de couleurs variées, parfaitement fondues dans un timbre de voix si doucement enivrant et des chansons aux textes léchés, un répertoire alliant compositions personnelles, airs traditionnels du Nordeste Brésilien et une reprise somptueuse de is anything wrong de Lhasa De Sela. un voyage entre jazz, blues, bossa, soul et chanson toute en simplicité mais sans naïveté. Une douce introduction à cette soirée hommage à Nougaro.

Un Newgaro étincelant explorant toutes les facettes du Génie Nougaro !

Quel plateau de personnalités et d’artistes atypiques pour ce Nougashow exceptionnel! Le poète toulousain nous laisse une œuvre plurielle avec de nombreuses chansons, textes, poèmes. Pour célébrer un immense artiste comme Nougaro, il fallait une immense équipe de musicien-ne-s « sacré-e-s » venant de tous les horizons et le talent de Fred Pallem pour diriger le tout. Les influences de Nougaro étant très variées, du jazz à l’opéra en passant par les funks et la musique brésilienne, Il fallait  un orchestre caméléon capable de passer rapidement d’un style à un autre. Un pari réussi et un casting parfait pour reprendre les grandes chansons du répertoire de Nougaro, un all-star vocal composé de Souad Massi, Marion Rampal, Siân Pottok, Gabi Hartmann, Babx, Thomas de Pourquery, Sanseverino, Jowee Omicil, André Minvielle, Ray Lema et Jacques Gamblin. Des reprises fidèles à l’esprit du maitre et revisité de façon vraiment singulière par chaque artiste. De Nougayork magistralement interprété par Siân Pottok au  Kamélé Ngoni (harpe africaine traditionnelle d’Afrique de l’Ouest) à l’amour sorcier incarné avec brio, humour et éxaltation par le showman Jowee Omicil, sans oublier l’île de Ré, Cécile ma fille, l’île Hélène ou la pluie fait des claquettes chanté avec tendresse et puissance par Thomas de Pourquery. La liste de moments magiques est longue à recenser pour ce vibrant hommage, Bidonville et c’est une Garonne par Ray Lema, ému et heureux d’ honorer « ce grand homme », André Minvielle, un ami proche à la tessiture vocale proche de son ami pour des reprises de chansons qui lui collent à la peau, Toulouse, K You ou Le Chat, des duos (Dansez sur moi par Marion Rampal et Babx ou Boules de cuir par De pourquery et Sanseverino), des trios (Le Jazz et la Java par Sanseverino, M.Rampal, J.Omicil) et pour clore la soirée un somptueux feux d’artifice vocal avec un quatuor de choc ( (A. Minvielle, G. Hartmann , J. Omicil et  Souad Massi) pour la reprise d’Armstrong ! Un Newgaro vraiment show , poétique et cosmopolite à l’image  de Claude Nougaro, un héritage musical et littéraire inestimable, Bravo l’artiste !