Pas sûr qu’on s’y retrouve toujours lorsqu’on parle de l’Imperial, ou de la Compagnie Imperial (son nom exact), formation de jazz aux dimensions et sonorités variables selon la version proposée.
Au départ, ça remonte en 2009, il s’agit de la réunion de quatre amis : les deux sax Gérald Chevillon et Damien Sabatier qui jouent ensemble peu ou prou depuis l’âge de 9 ans, et Antonin Leymarie, côté drums, et Joachim Florent côté contrebasse). Le quartet, c’est eux, formation pivot de la Compagnie Imperial (voir par ailleurs l’interview de Gérald Chevillon et de Damien Sabatier).
Besoin d’autre chose pour faire la fête et monter un bal
Seulement voilà. Un quartet c’est bien pour jouer ses compos et les standards, petits et grands. Ca l’est un tout petit moins lorsqu’on veut faire la fête, organiser un bal ou partir vers d’autres horizons. D’où ces deux autres formations nées par la suite, l’Imperial Orphéon et l’Imperial Pulsar.
Dans l’Orphéon, vient se greffer un certain Remy Poulakis. Accordéoniste, chanteur lyrique mais pas seulement. Peut-on dire que cette formation, qui a enregistré Slim Fat (chez Naïve) touche à tout ? Rock, opéra, jazz, rengaines populaires, rythmiques mandingues, elle ne s’interdit rien, passe tout à sa propre moulinette festive, joyeuse, entrainante.
Et puis arrive, dans l’ordre chronologique, le petit dernier, l’Imperial Pulsar, créé en 2014 et nourri notamment de musiques africaines. Tout est parti d’une résidence en Languedoc-Roussillon à Sète via Jazz Languedoc-Roussillon et d’une rencontre avec la musique mandingue et Ibrahima Diabaté. « On a voulu s’associer avec Ibrahima et travailler sur des rythmes mandingues, Ibrahima Diabaté et Oumarou Bambar, explique Damien Sabatier. Ca nous a amenés à l’Imperial Pulsar et à cette création que l’on avait faite à A Vaulx Jazz, de retour du Burkina ».
Et l’an dernier on a pris des musiciens Bamako deux guitaristes, Radio Kayes musique nord du Mali. Espèce de septet avec deux guitares, deux sax, deux percussions, une basse et une danseuse. Ce projet est visible ces jours-ci du 30 septembre au 2 octobre à Alès.
Le jeu de piste accéléré de la Compagnie Imperial
Du coup Damien Sabatier et Gérald Chevillon initient comme une sorte de jeu de piste qui part de Valence, passe par la Drôme et l’Ardèche, s’invite à Lyon en divers lieux, au Périscope, au Toï Toï de Villeurbanne, côtoie à Lyon toute la planète Jazz, depuis Agapes et Yves Bleton, l’Arfi, Jean Cohen, l’ex-responsable du département jazz de l’école de Villeurbanne et fondateur du Cohelmec Ensemble « qui avait compris qu’on ne voulait pas jouer les standards », et de là irrigue dans des lieux divers comme le truc de Saint-Claude ou le théâtre d’Alès avant d’aller se promener de l’autre côté de la Méditerranée pour découvrir d’autres sons, d’autres rythmes. Un voyage sonore parti pour durer, semble-t-il, à l’aune de la curiosité des membres de la Compagnie pour ce qui se passe et se fait ailleurs.
Pour l’heure, la Compagnie est assez souvent sur scène (50 dates par an), ce qui amène ses membres à pérégriner en France et ailleurs. Avec l’Orphéon ou avec le Quartet, ils ont déjà joué au Burkina, en Finlande, en Estonie, en Lituanie ou aux Pays Baltes. Et il est déjà prévu de retourner en Finlande en juillet 2016.
Mais en attendant, rendez-vous donc à Alès où du 26 septembre au 2 octobre pour ce nouvel épisode qui débouche donc sur l’enregistrement du nouvel album de l’Orphéon. On aura toujours le temps d’un autre projet, un spectacle avec danseurs sur une musique originale qui devrait déboucher sur un nouveau CD.
En matière de CD
Pour l’heure, l’Imperial Quartet a enregistré deux albums, « Bandcamp » et « Slim Fat ». Le troisième disque est en cours d’enregistrement.
Vidéo Jazz : « Bees the Universe », Imperial Quartet sur la scène nationale d’Alès
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