Michel Bénita à l’Amphi de l’Opéra, ça tombe presque sous le sens : pour son activisme tranquille sur la scène du jazz européen depuis des décennies ; pour ses multiples facettes musicales (justement mises en lumière de mercredi 12h30 à samedi soir) ; pour les innombrables liens tissés set après set avec tous ceux qui l’entourent ; enfin, pour le tout dernier album « River Silver » sorti en début d’année et qui sera le canevas de la dernière soirée.
En tout cas, la résidence du contrebassiste, figure familière s’il en est de l’Amphi, se traduit par un joli programme : quatre jours, cinq formations.
En duo les mercredi et vendredi midi, avec Nora Kamm pour démarrer et Illya Amar pour suivre. En trio jeudi, en quartet vendredi soir et en quintet samedi.
Etrange alliance du bugle et du koto
Ce faisant, -comme dirait le volatile- ce sont toutes les facettes du musicien qui scintilleront sur la petite scène soir après soir.
Jazz plus acoustique jeudi soir par exemple avec ce trio composé, outre de Michel Bénita, de Michaël Wollny (piano) et Sébastian Rochford (drums), très attendu. Jazz plus volubile vendredi avec comme invités Manu Codjia à la guitare, Philippe Garcia (drums) et Kheir Eddine M’Kachiche (violon).
Et enfin, samedi, l’arrivée sur scène d’Ethics, étrange formation alliant le koto, le bugle et la guitare électrique (mais sans Eivind Aarset remplacé par Nguyen Lê) sous-tendue par la contrebasse et la batterie de Philippe Garcia.
L’alliance inattendue du koto de Micko Mlayazaki et du bugle de Mathieu Michel frappe immédiatement par son évidence, sa douceur profonde et son sens harmonique.
Les différents épisodes de River Silver qui seront interprétés samedi, révèlent une plénitude musicale rare de la part de musiciens attentifs et délicats.
PS : A écouter ou réécouter sur France Musique l’Open Jazz de Sieur Alex consacré à Michel Bénita il y a quelques semaines à l’occasion de la sortie de River Silver.
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